Encore des coups dans l’eau pour Ferrari
Le rouge Ferrari est devenu celui de la honte. Zéro points en trois Grands Prix, la Scuderia n’avait plus vécu début de campagne aussi catastrophique depuis 1981. Avant la Chine, l’écurie championne du monde 2008 occupait la dernière place du classement des constructeurs. Et sans la sortie de la Force India de Sutil à cinq tours de l’arrivée, elle serait la seule aujourd’hui à avoir toujours un score nul.
Publié le 19-04-2009 à 00h00
Le rouge Ferrari est devenu celui de la honte. Zéro points en trois Grands Prix, la Scuderia n’avait plus vécu début de campagne aussi catastrophique depuis 1981. Avant la Chine, l’écurie championne du monde 2008 occupait la dernière place du classement des constructeurs. Et sans la sortie de la Force India de Sutil à cinq tours de l’arrivée, elle serait la seule aujourd’hui à avoir toujours un score nul.
La situation est tellement grave qu’à Maranello on envisage déjà de se concentrer sur le développement de la voiture 2010 si le nouveau double diffuseur annoncé pour le GP d’Espagne n’apporte pas de rapides progrès.
"Il ne faut surtout pas céder à la panique," insiste pourtant le capitaine Stefano Domenicali, les pieds dans l’eau. "On doit garder son calme et tenter de renverser la vapeur."
N’empêche, le manque de compétitivité de la F60 n’est pas le seul problème. Car si Kimi Raikkonen a joué de malchance avec le timing de sa stratégie à un seul arrêt et semblait éprouver quelques difficultés à chauffer ses pneus, Felipe Massa a été victime d’un nouveau souci de fiabilité. "L’accélérateur a cessé de fonctionner et j’ai dû abandonner au 19e tour alors que j’occupais la 3e place," expliquait un Brésilien se plaignant, comme son équipier, d’un moteur perdant de sa puissance.
Peut-être les effets de l’absence d’un système KERS que Massa voudrait voir de retour "dès Bahrain, ce serait important."
Chez Renault , pourtant aussi rentré bredouille, tout va mieux. Même si, comme Mercedes, la marque au losange ne doit que moyennement apprécier le doublé de ses clients.
En réponse aux attaques virulentes de Flavio Briatore, Ross Brawn a conseillé au patron italien de "changer de médicaments." Mais ce dernier a surtout fait modifier en urgence l’arrière de la R29 de son pilote fétiche équipée durant la nuit de vendredi d’un double diffuseur. De quoi propulser subitement Fernando Alonso en première ligne. La météo n’a ensuite pas joué en faveur de l’Espagnol embarquant le moins de carburant à bord. L’idée de refaire le plein après 7 tours derrière "safety car" a ruiné sa course. "Mauvais choix au mauvais moment", résumait un Ibère encore coupable d’un tête-à-queue. "Mais au moins la compétitivité est de retour."
On ne peut pas se consoler partout de la même manière