Jenson Button en fin stratège

Si les pilotes et les 30 000 spectateurs seulement ont sué hier à Bahrein avec une température de 36 degrés, ce quatrième Grand Prix de la saison fut sans doute le moins intéressant de ce début d’année.

O.d.W.
Jenson Button en fin stratège
©AP

Si les pilotes et les 30 000 spectateurs seulement ont sué hier à Bahrein avec une température de 36 degrés, ce quatrième Grand Prix de la saison fut sans doute le moins intéressant de ce début d’année.

Pourtant, pour la première fois cette saison, ce n’est pas le "poleman" qui l’a emporté. Au grand dam d’un Jarno Trulli rêvant d’offrir à Toyota sa première victoire.

Mais les deux TF108 monopolisant la première ligne étaient trop peu chargées en carburant pour espérer s’imposer.

Et si Timo Glock eut le bonheur de mener les onze premiers tours devant son équipier, l’arrêt précoce des deux monoplaces japonaises et, surtout, le choix de monter à ce moment les gommes les plus dures leur coûta un possible succès.

Pris dans le trafic, les "Toyota Boys" durent dès lors se contenter des 3e et 7e places. Un résultat forcément décevant vu d’où ils partaient.

S’élançant en quatrième position, Jenson Button aura forgé sa victoire dans les premiers tours. D’abord en réussissant à doubler Vettel au départ. Puis en repassant Lewis Hamilton au freinage à l’entame du 2e tour (un grand moment) pour se lancer à la poursuite des Toyota.

Un premier relais plus long de quatre tours par rapport à Glock et de trois vis-à-vis de Trulli suffit au Britannique pour prendre le leadership virtuel. Il n’avait plus qu’à attendre que Vettel puis Raikkonen rentrent ravitailler à leur tour pour prendre la tête au 21e passage.

Une seule incertitude demeurait alors : contraint par le règlement de chausser les pneus les plus durs, le Britannique allait-il pouvoir résister en fin de course au retour de Trulli, chaussé, lui, des enveloppes les plus tendres ?

S’emparant de la deuxième place grâce à un premier très long "run" (19t), Sebastian Vettel lui facilita la tâche en gardant brillamment (en pneus durs) la Toyota derrière lui lors des dix-sept dernières rotations.

La stratégie décalée de Toyota ne se sera donc pas avérée payante. Les Japonais devront encore patienter un peu avant de décrocher leur premier succès en Formule 1.

Tandis que, devant, le mal rasé Button continue à rire dans sa barbe avec Brawn

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