Toyota rate la montre en or
La toute première ligne 100pc Toyota en F1 n’aura donc été qu’un mirage dans le désert.
Publié le 26-04-2009 à 00h00
La toute première ligne 100pc Toyota en F1 n’aura donc été qu’un mirage dans le désert.
A la lecture du résultat des qualifications et même de la quantité d’essence embarquée par chacun, on s’attendait pourtant franchement à mieux qu’un podium et une septième place de la part du poleman Jarno Trulli et de son équipier Timo Glock.
L’Italien aussi a longtemps cru que les trois semaines d’essais hivernaux ici lui permettraient d’offrir au constructeur nippon un premier succès attendu depuis sept ans.
"Oui, honnêtement, je suis déçu par cette troisième place car j’espérais pouvoir m’imposer", confiait le pilote des Abruzze à l’issue d’une course difficile. "J’ai été un peu lent à l’entrée du premier virage et Timo est passé."
Après une superbe passe d’armes avec Lewis Hamilton lors des premières courbes, Jarno récupéra la deuxième place et prit le sillage de l’Allemand qu’il redépassa lors de son premier ravitaillement.
"Nous avons choisi de faire un deuxième relais très long avec les pneus durs, mais il était vraiment très difficile de lutter avec nos rivaux chaussés de pneus tendres." Après Button lors du premier pitstop, c’est Vettel qui réussit à le doubler lors de son deuxième arrêt : "J’ai ensuite attaqué aussi fort que possible, mais il n’y avait pas moyen de le passer."
Leader des onze premiers tours, Timo Glock avait également de quoi nourrir quelques regrets même si l’Allemand a réussi à finir pour la quatrième fois consécutive dans les points : "J’ai pris un super départ et été surpris de prendre de l’avance", racontait-il, en oubliant de mentionner qu’il était un peu plus léger que son équipier.
"S’arrêter en premier était déjà critique. Mais ensuite, j’ai éprouvé les pires difficultés à faire monter mes gommes dures à bonne température."
Un comble dans le sauna de Barhein "J’avais vraiment du mal à trouver de l’adhérence et j’ai ainsi perdu pas mal de secondes."
Et de places, puisque le jeune Allemand a finalement terminé à un modeste septième rang, dans l’échappement de Kimi Raikkonen : "Je l’ai traqué mais avec le système KERS dont est équipé la Ferrari, je n’avais aucune chance de le doubler."
Partie remise donc pour Toyota, passé à Barhein à côté de la montre en or en raison d’une mauvaise tactique.
Un deuxième relais en gommes tendres aurait sans doute donné un tout autre résultat