Vettel conjure le mauvais sort
Sebastian Vettel a fait mentir le dicton. Après avoir eu les ailes coupées à deux reprises par un pépin mécanique (une bougie à Bahreïn, puis un écrou de roue mal fixé à Melbourne) alors qu’il filait vers la victoire, le pilote Red Bull a enfin signé, dimanche à Sepang, le succès qu’il méritait. La troisième fut donc - enfin - la bonne.
Publié le 06-04-2010 à 04h15 - Mis à jour le 06-04-2010 à 07h45
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Sebastian Vettel a fait mentir le dicton. Après avoir eu les ailes coupées à deux reprises par un pépin mécanique (une bougie à Bahreïn, puis un écrou de roue mal fixé à Melbourne) alors qu’il filait vers la victoire, le pilote Red Bull a enfin signé, dimanche à Sepang, le succès qu’il méritait. La troisième fut donc - enfin - la bonne.
Le jeune Allemand de 22 ans ne s’élançait pourtant cette fois pas en pole position. Un honneur revenant à son équipier Mark Webber, le seul à oser le pari des gommes intermédiaires après un déluge noyant les quatre leaders du championnat lors de la qualification.
Mais dès le départ, le vice-champion du monde bondit de sa troisième place pour virer en tête. Après ses gaffes australiennes, Webber n’osa pas fermer la porte à son équipier. La messe était dite, les Red Bull s’envolant vers un succès d’autant plus facile que leurs principales rivales, McLaren et Ferrari, s’élançaient en fond de grille. "Quelle fantastique journée", s’exclamait un Vettel hurlant sa joie dans son casque une fois franchi le drapeau à damier. "J’ai pris un excellent envol dépassant tout de suite Nico (Rosberg). Puis j’ai vu un trou à la corde et j’ai plongé. On s’est battus durant trois virages avec respect face à Mark (Webber). Ce résultat est le meilleur qu’on pouvait espérer. Un doublé nous relançant d’autant plus aux deux championnats que nos principaux adversaires n’ont pas marqué de grosses unités."
D’un bon coup, le grand malchanceux de ce début de saison est remonté à la deuxième place du classement pilotes, ex aequo avec Fernando Alonso, à deux unités du nouveau leader Felipe Massa. "Il était crucial pour l’équipe de ne pas paniquer. De rester sereine", concluait un "Baby Schumi" qui sua néanmoins pendant - "J’espérais qu’il pleuve juste pour me rafraîchir" - et surtout après la course, lorsqu’il fut convoqué chez les commissaires sportifs pour avoir dépassé la Lotus de Trulli sous drapeau jaune.
Allait-il encore voir s’envoler un troisième succès semblant acquis ? Serait-il privé sur tapis vert du sixième triomphe de sa carrière ? Heureusement, non. Le vainqueur du jour bénéficia de la clémence des officiels parmi lesquels l’ex-pilote de GP Johnny Herbert. Car "s’il a bien commis une infraction, il faut admettre qu’il a ralenti et que Trulli avait un problème".
Il n’y eut donc pas de dernier rebondissement. Le bon sens l’a emporté. Ouf ! C’est bien le meilleur, dimanche, qui a gagné.