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“Cela n’a pas été facile car mes essais libres ont été perturbés avec mon bris de moteur vendredi et une boîte de vitesses bloquée en quatrième lors de l’ultime séance de samedi matin” , expliquait le leader du Mondial. “Mais en qualifications, sans le F-Duct que nous avons finalement décidé de ne pas utiliser, tout s’est bien passé. J’ai pu réaliser un bon tour en Q3. Voici le résultat. J’espère, comme en Espagne et à Monaco, pouvoir transformer l’essai en succès ce dimanche.”

Battu de 138 millièmes seulement, Lewis Hamilton a fêté son premier accessit comme une victoire. “Ces Red Bull sont intouchables depuis le début d’année sur un tour et je suis particulièrement heureux d’avoir pu m’intercaler entre eux ici” , se félicitait le pilote McLaren-Mercedes bien aidé par son système F-Duct lui permettant de gagner quelques km/h en bout de longues lignes droites. “Je n’ai jamais été aussi bien placé pour gagner cette saison. Les RB6 font surtout la différence dans le deuxième secteur. Dans le virage numéro 8, le fameux quadruple gauche, elles nous collent quatre dixièmes. Mais avec le plein d’essence, en conditions de course, ce sera différent. J’espère pouvoir m’attaquer à Webber plutôt que de devoir me défendre face à Vettel.”

Un jeune Allemand bien évidemment déçu par sa troisième place, à nouveau derrière son équipier, mais heureux de partir à gauche, sur le côté propre de la piste. “Tout a bien marché jusqu’à la Q3”, regrettait Baby Schumi, le plus rapide lors de la troisième séance libre, en Q1 et Q2 mais loupant le coche en Q3 . Cette fois, Vette n’accusait plus son nouveau châssis mais ses freins : “Ils m’ont fait bloquer les roues anormalement lors de mes deux tours les plus rapides. Avec le nouveau règlement, avec un seul changement de pneus, il est plus difficile de gagner des places. Mais mon but reste bien sûr de l’emporter. On va déjà voir ce que l’on peut faire au départ…”

Programmé à 14 heures chez nous, l’envol du GP de Turquie, avec ce premier gauche en descente propice aux accrochages, vaudra assurément la peine d’être vécu. D’autant que Jenson Button, juste derrière son équipier sur la seconde McLaren, compte bien, lui aussi, se mêler à la lutte pour le podium après avoir été gêné par le tête-à-queue de Michael Schumacher (NdlR : 5e devant Rosberg) lors de son ultime tentative : “J’étais le dernier à être en piste, parti pour améliorer ma performance quand j’ai été obligé de lever le pied suite aux drapeaux jaunes brandis dans le virage n°8, suite à la pirouette de Michael.”

Derrière les deux Mercedes partageant la 3e ligne, Renault a pour la première fois placé ses deux pilotes dans le Top 10 (avec Kubica 7e et Petrov 9e), Kamui Kobayashi (9e) a redonné un peu de crédit à Sauber, la grande déception nous venant de Ferrari avec Felipe Massa 8e et Fernando Alonso recalé en Q2 , le double champion du monde, heureusement habitué aux remontées d’anthologie, étant contraint de s’élancer du 12e rang.