Jérôme D’Ambrosio XIX

Si l’on veut bien oublier que le Franco-Européen Bertrand Gachot a roulé sous licence européenne à quatre reprises entre 1989 et 1994 (avec deux non-qualifications et deux abandons sur sorties de route), Jérôme D’Ambrosio sera le dix-neuvième Belge à participer à son GP national.

Olivier de Wilde
Jérôme D’Ambrosio XIX
©EPA

Si l’on veut bien oublier que le Franco-Européen Bertrand Gachot a roulé sous licence européenne à quatre reprises entre 1989 et 1994 (avec deux non-qualifications et deux abandons sur sorties de route), Jérôme D’Ambrosio sera le dix-neuvième Belge à participer à son GP national.

S’il passe à nouveau sans problème le cap des 107 %, le pilote Virgin sera plus précisément le 18e au départ d’un GP de Belgique car Bernard De Drijver n’avait jamais réussi à qualifier sa March-Ford à Zolder en 1977. Tout cela dix-sept ans après Philippe Adams, trop fier de courir chez lui sur sa Lotus-Mugen Honda en 1994.

Depuis le pionnier Johnny Claes en 1949, brillant cinquième sur sa Talbot Lago de l’écurie belge, la plus grande période sans pilote national au départ n’avait pas excédé les cinq ans entre le dernier GP de Jacky Ickx sur Ensign en 1978 et les débuts chez lui de Thierry Boutsen pour le retour de la F1 sur le nouveau Francorchamps en 1983.

S’il rallie l’arrivée, ce qu’il a déjà fait dix fois sur onze cette saison, le pilote de Grez-Doiceau connaîtra le bonheur de treize autres compatriotes puisque quatre des nôtres n’ont jamais vu l’arrivée, le plus malchanceux étant sans conteste Willy Mairesse contraint quatre fois à l’abandon en autant de participations.

Mais les plus anciens se souviendront que le pilote Ferrari a bouclé trois tours de son GP en tête sur le grand Francorchamps en 1962 avant d’être victime d’un accident. Un exploit qu’avait réussi un an avant lui Olivier Gendebien avant d’échouer au 4e rang.

Quatrième aux essais, c’est pourtant en 1960 que le pilote de la Cooper Climax avait eu droit aux honneurs du podium en terminant troisième comme un certain Jacky Ickx dès sa première participation en 1968 sur Ferrari. En terminant à 39 secondes cette année-là du lauréat Bruce McLaren, on peut dire que c’est lui qui a fini le plus proche de la victoire en temps. Mais en place, "Monsieur Le Mans" a été battu par Paul Frère, deuxième en 1956 pour son 11e et dernier GP. Mais à près de deux minutes du vainqueur, Peter Collins.

Pas de pole ni de victoire belge donc, Frère, Ickx et Gendebien restant donc les trois seuls à avoir eu droit au champagne chez eux.

Et Thierry Boutsen ? Recordman du nombre de participations (11), il détient aussi le plus grand nombre d’abandons (7). On se souvient pourtant l’avoir vu sur le podium en 1988 sur Benetton-Ford avant d’être déclassé pour essence non conforme. Terminant sa carrière par un ultime retrait précoce avec la Jordan en 1993, dix ans après ses débuts chez lui sur Arrows, Boubou n’a marqué qu’une seule fois des points chez lui avec sa quatrième place de 1989 sur Williams-Renault.

Son deuxième meilleur résultat ? Une dixième place, comme Patrick Nève en 1977 sur sa March ou "Tintin" van de Poele en 1992 lors de son unique GP de Belgique sur la Fondmetal.

A noter que deux autres pilotes belges, Christian Goethals et André Milhoux, ont disputé un GP qui n’était pas la Belgique où l’on compta non moins de cinq représentants en 1952 et 1953, la grande époque d’un Paul Frère dont les cendres ont été éparpillées dans le Raidillon, un autre virage (l’ancien du raccordement) portant désormais son nom.


Suivez le grand prix de Francorchamps en direct dès 14h ce dimanche


Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...