Spa-Francorchamps : même Ecolo est heureux!

Par le passé, Ecolo s’était fortement opposé aux nuisances du Grand Prix de Spa-Francorchamps. Aujourd’hui, le ton est quelque peu différent. Pourquoi ?

Frédéric Chardon
Spa-Francorchamps : même Ecolo est heureux!
©EPA

Entretien Par le passé, Ecolo s’était fortement opposé aux nuisances du Grand Prix de Spa-Francorchamps. Aujourd’hui, le ton est quelque peu différent, car les termes du nouveau contrat conclu avec Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1, sont plus équilibrés. C’est en tout cas le point de vue d’Yves Reinkin, député Ecolo de la Fédération Wallonie-Bruxelles et originaire de la région. Nous l’avons interrogé.

La Région wallonne a signé le maintien jusqu’en 2015 des courses de Formule 1. Est-ce vraiment une bonne chose ?

C’est une bonne nouvelle pour les habitants de la région verviétoise. Que ce soit pour le secteur de l’Horeca ou même pour le monde associatif des communes de Stavelot et de Malmedy. De ce point de vue-là, oui, c’est clairement positif.

Et du point de vue strictement écologiste, alors ?

Ne nous trompons pas de combat. Le circuit de Spa existe déjà et on ne veut pas faire pousser de l’herbe dessus Il faut donc l’exploiter. Mais, en même temps, il faut veiller à ce que cela ne coûte pas des sommes astronomiques à la Région wallonne et à ses citoyens. Le nouveau contrat qui vient d’être signé permet de réduire le déficit annuel, justement. C’est un élément très important. Si l’on s’était dédit vis-à-vis d’Ecclestone en renonçant à organiser le Grand Prix, cela aurait coûté nettement plus cher que les 6 millions d’euros de trou annuel Je vous rappelle que l’ancienne convention négociée en 2000 entre Bernie Ecclestone et les dirigeants du circuit, à l’époque, rendait obligatoire l’organisation de la course de F1 ! Ici, la Wallonie n’est plus liée que jusqu’en 2015.

D’accord, mais c’est tout de même un virage à 180° pour Ecolo dans ce dossier…

Le Grand Prix, c’est un appel d’air pour de nombreuses activités connexes qui se développent sur le circuit. Mais cela n’empêche pas que l’on réfléchisse à la question du bruit C’est d’ailleurs le cas actuellement, on ne fera plus n’importe quoi, n’importe comment. Par contre, Jean-Claude Marcourt doit dévoiler le prix de ce qui a été négocié et être transparent.

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