D’Ambrosio est reparti frustré mais pas déçu

Même si en terminant modeste treizième, Jérôme D’Ambrosio a amélioré d’une place, hier à Monza, son meilleur résultat en F1, ce n’est clairement pas le résultat que l’on attendait. Lui en premier.

O.d.W.
D’Ambrosio est reparti frustré mais pas déçu
©Photo News

Même si en terminant modeste treizième, Jérôme D’Ambrosio a amélioré d’une place, hier à Monza, son meilleur résultat en F1, ce n’est clairement pas le résultat que l’on attendait. Lui en premier. Et même si son équipe se disait très satisfaite de l’ensemble de son week-end, on peut hélas douter que le Belge ait marqué des points auprès des autres dirigeants de teams. Cette chance offerte par Romain Grosjean, il n’a pas pu réellement la saisir.

D’abord parce que la Lotus n’était pas aussi compétitive qu’ailleurs sur ce tracé avec peu d’appui aérodynamique. La difficile cinquième place de Kimi Raikkonen en atteste. Mais surtout parce que "JDA" a été victime d’une défaillance mécanique l’empêchant de réellement se battre durant la plus grande partie de ce Grand Prix d’Italie.

"J’étais content de mon envol, pourtant assez prudent", reconnaissait le pilote de Grez-Doiceau. "Cela fait dix mois que je n’avais pas pris un départ et je ne voulais pas faire le malin. J’ai néanmoins gagné deux places que j’ai dû rendre dès la première chicane pour ne pas risquer un accrochage car je voulais absolument terminer."

Au terme d’un bon premier tour, JDA conservait donc sa 15e place, derrière Webber. "J’avais pris l’option de partir en pneus durs, comme Sergio Perez. Malgré cela, je parvenais à suivre plus ou moins le rythme de Ricciardo et à conserver Vergne, Hulkenberg et Maldonado derrière."

Malheureusement, dès le 6e passage, notre représentant allait perdre l’usage de son KERS, ce système récupérant de l’énergie lors des freinages et la transformant en "boost" de 80 chevaux durant six secondes sur un tour : "Une perte estimée à une demi-seconde par tour", regrettait le pilote Lotus dès lors impuissant, perdant progressivement le contact avec le bon peloton et devant même se battre durant quatre tours pour venir à bout de la Caterham de Petrov. "J’estime à vingt-cinq secondes le temps perdu avec ce problème sans lequel j’aurais pu lutter pour le Top 10 . C’est frustrant."

Mais même en enlevant ce temps à son retard de 75 secondes, son classement n’aurait pas changé. Il aurait tout de même terminé treizième après avoir profité des retraits de Button, des Red Bull et d’Hulkenberg. Mais aussi après une petite incursion dans le bac à graviers du côté de Lesmo au moment de se faire redoubler par Hulk et Maldonado : "J’ai perdu de l’appui dans leur sillage, mais j’ai bien contrôlé ma glissade."

Le bilan chiffré est donc loin d’être terrible. "Mais je n’ai pas le droit d’être déçu. J’étais hypercontent de revenir dans l’auto, de disputer un GP. Compte tenu de mon inexpérience, de mon manque de roulage, cela aurait pu être pire. Je n’ai commis quasi aucune erreur et surtout, j’ai beaucoup appris. Je me sens plus fort maintenant."

Malheureusement, après ce "one shot", Jérôme devra reprendre, dès Singapour, sa place de réserviste.


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