Des 24H de Spa plus ouvertes que jamais

Ferrari arbitrera un match serré entre Allemands et Britanniques.

Olivier de Wilde
Des 24H de Spa plus ouvertes que jamais

Avec soixante-cinq rutilantes GT sur la grille de départ, cet après-midi à 16h30, soit tout de même huit de plus qu’en 2015, on n’a certes pas encore battu un record de participation datant de l’époque du Tourisme.

Mais du côté de la qualité, on n’a sans doute jamais fait mieux avec 29 GT3 engagées en Pro-Cup dont une vingtaine pour des candidats au podium voire à la victoire finale.

Parmi les onze marques participantes à cette 68e édition, six peuvent raisonnablement rêver de succès. On écartera donc de la lutte pour les lauriers les Nissan (surtout sans Reip), Jaguar (avec les anciens vainqueurs Ortelli et Palttala), l’unique Aston Martin Vantage d’Oman Racing, les Porsche (aucune avec un équipage 100 % Pro même si des officiels tels que Estre et Pilet épauleront des amateurs) et les nombreuses Lamborghini.

Pour la gagne, on devrait assister à un match très serré entre trois constructeurs allemands, Mercedes, Audi et BMW (soit les lauréats des cinq dernières éditions) opposés à deux gros outsiders britanniques : Bentley et McLaren. Avec éventuellement un arbitre italien grâce à Ferrari même si AF Corse joue plutôt la carte client et n’aligne aucun vrai équipage de pointe.

BMW un peu pataudes

Tenantes du titre, les BMW sont loin de s’élancer favorites avec la nouvelle M6 un peu pataude et usant un peu trop de gommes sur la longueur d’un relais. Maxime Martin risque donc de devoir attendre encore une année de plus avant d’inscrire son prénom au palmarès d’une épreuve remportée à quatre reprises par son papa.

Audi semble mieux placée avec non moins de onze R8 LMS engagées par quatre teams (WRT, Phoenix, ISR et Saintéloc). Deux équipages sortent toutefois du lot avec Laurens Vanthoor, Nico Müller et René Rast sur la no28 de WRT et Christopher Mies, Markus Winkelhock et Frank Stippler chez Phoenix.

Pour la première fois, Mercedes a mis le paquet avec sa nouvelle AMG GT3 et non moins de six équipages de pointe, soutenus par l’usine, dont cinq peuvent clairement viser la première place.

Il suffit de voir l’imposante structure d’accueil déployée par la firme à l’étoile pour avoir la confirmation que Bernd Schneider et ses acolytes ne sont pas venus pour faire de la figuration.

Une safety car unique pour plus de piment

Du côté des "britons", Bentley a fait de notre double tour d’horloge un des principaux objectifs de sa saison. Pour sa troisième participation ici, l’équipe M-Sport est désormais bien rodée et, associés à l’Espagnol Andy Soucek, nos compatriotes Maxime Soulet et Wolfgang Reip sont particulièrement motivés.

C’est également le cas de Bas Leinders, nouveau team-manager du Garage 59, l’unique représentant de McLaren désormais à la fois performantes et fiables. Après avoir remporté les 3H de Monza, les 6H du Castellet et les 12H de Bathurst, une 650 S peut-elle s’imposer sur 24H ? Ce n’est franchement plus impossible.

Voilà, les présentations sont faites et, sans réel grand favori cette année, les prochaines vingt-quatre heures s’annoncent passionnantes et, sans doute, plus ouvertes que jamais. Surtout avec une safety car unique qui, comme aux Etats-Unis, permettra à chaque neutralisation aux poursuivants restés dans le même tour de revenir dans le sillage direct des leaders. De quoi assurer le suspense et pimenter le spectacle peut-être jusqu’à la dernière heure…

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