Les tops et flops des 24H de Spa: Maxime Martin a marqué cette 68e édition

La 68e édition de l’épreuve spadoise a rendu ses verdicts… Petits tours des points positifs.

Maxime Martin

Comment ne pas aborder nos tops sans parler de Maxime Martin ? Le Bruxellois s’est montré exemplaire sur l’ensemble du week-end et n’a commis aucune erreur, au même titre que ses équipiers Eng et Sims. Cette victoire le narguait depuis 2012. Pushpapy a enfin conjuré le sort, et de quelle manière !

La BMW M6 GT3

On ne lui donnait qu’un statut d’outsider et pourtant, la BMW M6 s’impose dès sa première apparition dans les Ardennes. À Munich, on ne pouvait pas imaginer meilleure pub. Il n’y a plus qu’à espérer que le carnet de commandes se remplisse à vitesse grand V. Le coupé bavarois n’est pas le plus véloce en ligne droite mais son potentiel est certain.

WRT

L’équipe de Vincent Vosse a fait le boulot. Une fois de plus. Les grises mines vues au soir de la Superpole se sont décrispées à l’arrivée avec une 3e place pour l’Audi n°28 de Vanthoor-Rast-Müller. Vanthoor fait par ailleurs une bonne affaire en prenant la tête de l’Intercontinental GT Challenge. Toujours ça de pris.

Le succès populaire

De mémoire de vieux briscard, on n’avait vu autant de monde sur l’ensemble du week-end depuis longtemps. Aussi bien le centre-ville de Spa, le paddock que la pré-grille étaient noirs de monde ! Preuve que les 24 Heures de Spa ne connaissent pas la crise et c’est tant mieux.

En avant la musique !

Avec les nombreux sets de DJ dès le jeudi soir, les mélomanes en ont pris plein les oreilles cette année dans les Ardennes. La présence du groupe Linkin Park samedi fut également appréciée.

Felix Rosenqvist

Assurément LA révélation de cette édition. L’ancien rival de Max Verstappen en Formule 3, auto-proclamé seul pilote à avoir passé le Raidillon à fond, fut le grand artisan de la 2e place de Mercedes à l’arrivée. L’étoile devrait songer à lui offrir une promotion en DTM, tant le jeune Suédois est une pépite.

M-Sport, Mercedes et Porsche recalés!

Même si le succès fut au rendez-vous, il y a toujours des choses à améliorer. Petit tour d’horizons.

M-Sport

Quelle déculottée ! Wolfgang Reip, Maxime Soulet et la Bentley n°8 auraient dû gagner les 24 Heures de Spa avec deux tours d’avance si leur équipe n’avait pas commis quelques égarements. Leena Gade, l’ex-ingé de Lotterer et Audi Sport, doit impérativement secouer le cocotier. Au final, on retiendra que ce n’est non pas BMW qui a gagné mais bien Bentley qui a perdu.

Mercedes

Le déclassement des 6 meilleures AMG-GT3 de la Superpole pour allumage non-conforme fut un sacré camouflet. Si les équipes ont plus ou moins limité les dégâts en piste malgré le stop and go de 5 minutes infligé aux bolides étoilés, le service client de Stuttgart devra rendre des comptes à AKKA-ASP, HTP et Black Falcon. C’est la moindre des choses de la part d’un constructeur de cette carrure.

Porsche

On ne comprend pas pourquoi un constructeur aussi prestigieux et capé que Porsche laisse littéralement tomber les 24 Heures de Spa. Un ou deux équipages inscrits en Pro-Cup, avec le soutien de l’usine et le renfort de pilotes officiels, auraient été bienvenus. La victoire en Pro-Am de son client de toujours, IMSA Performance, devrait faire réfléchir.

Quid des mesures antiterroristes ?

Vu toutes les mesures prises à Tommorowland et aux Francofolies après les récentes attaques, nous aurions espéré voir fleurir des sas de sécurité ainsi que de rigoureux contrôles avec des détecteurs de métaux. Et aux 24 Heures ? Seulement des contrôles aléatoires ! Un événement attirant des dizaines de milliers de personnes mérite mieux en matière de sécurité.