Hyundai, le second choix confirmé de Neuville

Citroën a donc choisi pour lui. En annonçant ce matin que ses jeunes Craig Breen et Stéphane Lefèbvre épauleraient Kris Meeke en 2017 et 2018, la marque au Double Chevron a mis fin aux rêves de titres mondiaux de Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul et les supporters belges, pour la saison prochaine du moins.

Car il semble clair, vu son palmarès et les moyens mis en œuvre, que la marque française sera de retour au sommet dès l’an prochain avec la nouvelle C3 WRC. Et les spécialistes s’accordent à dire qu’on assistera plus que probablement en 2017 à un match VW-Citroën.

Avec un pilote déjà sous contrat capable de gagner (il l’a déjà fait à deux reprises cette saison, même s’il a été chaque fois favorisé par sa position de départ), Citroën pouvait prendre un risque pour ses 2ème et 3ème pilotes. Engager Thierry Neuville aurait certainement doublé leur chance de succès dès le Monte-Carlo et leur aurait peut-être permis de viser les titres dès l’an prochain. Miser sur le Belge comme 2ème force et alterner les deux jeunes pilotes de la marque sur la 3ème voiture nous aurait semblé plus judicieux.

Mais cela n’a pas été la piste retenue en haut lieu, au-dessus même du directeur sportif Yves Matton qui ne peut, hélas, que laisser une porte ouverte pour le futur…

La consigne a été claire : il faut continuer à miser sur les pilotes sur lesquels le groupe PSA investi depuis plusieurs saisons déjà. En espérant que l’un d’eux soit dans la lignée de Loeb ou Ogier ce qui ne paraît pas évident. Mais laissons-leur encore un peu de temps…

Chez Citroën, on garde peut-être un mauvais souvenir des pilotes belges. On se souvient sans doute aussi que fin 2013, Thierry a refusé une offre des « Citrons » pour partir chez Hyundai. On a préféré ne pas mettre deux coqs (Meeke et Neuville) dans la même basse-cour. On voulait logiquement garder un Français. Et puis il y a aussi, bien sûr, l’aspect financier. Breen et Lefèbvre coûtent nettement moins cher à eux d’eux qu’un Neuville.

En résumé, on peut comprendre la décision de Citroën même si, en tant que Belge, elle nous déçoit logiquement.

Thierry n’ayant pas envie de revivre avec Toyota la reconstruction d’une équipe, aucune place n’étant disponible actuellement chez VW et Ford manquant totalement de moyens, notre ambassadeur en WRC n’a eu d’autre choix que de resigner, pour deux ans, avec Hyundai. Un second choix ? Pour un candidat au titre, certainement.