Hyundai peut remercier Thierry Neuville, 1er aux scratchs
Le Belge échoue au pied du podium du championnat avec le plus de meilleurs temps.
Publié le 21-12-2020 à 09h59
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/C67KQSXCSJBSVC4RSDM6Z5FXNA.jpg)
La saison 2020 a démarré comme dans un rêve pour Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul. Avec cette première victoire historique à Monte-Carlo, la treizième et dernière à ce jour de leur carrière en Mondial. Car par la suite cela s’est gâté pour se terminer vendredi dernier en véritable cauchemar, moteur noyé au fond d’une flaque après une suspension cassée dans une chicane. Et, un malheur n’arrivant jamais seul, suite à une erreur du team samedi matin, Neuville n’a même pas pu terminer avec un baroud d’honneur dans la Power Stage, son score restant bloqué à 87 points, soit 18 de moins qu’Ott Tanak, sur le podium du championnat, mais aussi quatre de moins que les troisièmes pilotes de la marque coréenne réunis, à savoir Sébastien Loeb, Dani Sordo et Craig Breen.
À six, en exploitant tous au mieux les stratégies, ils ont rapporté à Hyundai, pour cinq points, un troisième titre constructeurs face aux trois titulaires de Toyota.
Pas dans le coup en Suède où il a terminé sixième, contraint à l’abandon sur problème électrique au Mexique alors qu’il occupait la troisième place, zéro pointé en Estonie où il a arraché une roue, deuxième en Turquie après une crevaison alors qu’il avait 33 secondes d’avance à l’entame de la dernière journée, deuxième en Sardaigne avec un moteur calé après un tête-à-queue et puis finalement out dès la quatrième spéciale ici suite à une stupide touchette, le Saint-Vithois a réalisé son moins bon résultat au championnat depuis 2015 (sixième).
Mais tout n’est pas de sa faute bien sûr. Sans le souci mécanique au Mexique, il compterait déjà 15 unités de plus.
La vitesse est toujours bien là. Notre compatriote reste d’ailleurs le meilleur performer pur de la saison avec 28 scratchs contre 26 à Sébastien Ogier, 14 pour Elfyn Evans et 12 seulement à Ott Tanak.
Il lui manque un peu de réussite certes, une i20 WRC encore plus fiable, mais aussi de la constance. La gestion reste son point faible, surtout quand, comme ce week-end, il a la pression. Neuville a la fâcheuse tendance de vouloir trop bien faire, de vouloir trop vite rattraper le temps perdu et sans doute d’avoir un style de pilotage un peu trop généreux, avec une plus grande prise de risque.
Toujours sous contrat avec Hyundai pour 2021, le Belge va devoir changer cela, se renforcer mentalement s’il veut enfin aller chercher ce titre mondial face à trois pilotes Toyota plus forts que jamais, un Ott Tanak prenant ses marques dans l’écurie et un Dani Sordo sur qui on peut toujours compter. Ainsi, s’il se remet un peu en question, se fait peut-être aider par un coach mental, il pourra aller chercher un titre mondial dont il sera très fier… Et nous aussi !