Lewis Hamilton - Max Verstappen, le duel qui passionne
Le septuple champion et sa Mercedes n’ont jamais été devancés par Red Bull et le Néerlandais en Belgique.
Publié le 28-08-2021 à 08h30
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Lewis Hamilton face à Max Verstappen, c’est le duel, enfin équilibré cette année, qui passionne non seulement les inconditionnels de F1, mais aussi désormais le grand public.
Un match serré entre l’expérimenté septuple champion du monde et sa bonne étoile Mercedes d’une part, le jeune loup fougueux et audacieux sur sa Red Bull-Honda de l’autre.
Une lutte qui a connu trois épisodes palpitants au cours des derniers mois. Après un début de saison où le ‘King’ britannique a semblé courir derrière sa proie belgo-néerlandaise, il y a d’abord eu le GP fou de Bakou. Alors qu’il avait course gagnée, Max voyait le pneu de sa RB16 exploser en pleine ligne droite à quelques tours de l’arrivée. Son rival voyait là une occasion en or de revenir au score mais confondait vitesse et précipitation lors du redémarrage et tirait tout droit dans l’échappatoire à la suite d’un freinage trop tardif pour tenter de doubler le futur vainqueur Sergio Pérez.
Déjà malchanceux en Azerbaïdjan, Mad Max l'était encore plus à Silverstone. Vexé d'avoir été battu à domicile la veille par son grand adversaire lors de la première course qualificative de l'histoire de la F1, le héros local jouait des coudes lors du premier tour en essayant de rendre à tout prix la pareille à Verstappen.
Du respect envolé
Cela se terminait par un accrochage, l'Anglais envoyant la Red Bull de Verstappen dans les barrières à Copse. Alors qu'il était encore à hôpital pour des contrôles après avoir encaissé un choc de 53G, le Néerlandais voyait Hamilton fêter son triomphe (malgré une pénalité de dix secondes) avec son public. Un peu de respect mutuel s'est envolé à Silverstone. Surtout dans le chef du Hollandais volant. "Lewis m'a appelé mais ne s'est pas excusé", confiera-t-il deux semaines plus tard à Budapest.
"Je n'avais pas à le faire", a rétorqué Hamilton.
Ce duel est donc entré dans une autre dimension après ce crash. Aujourd’hui, la rivalité exacerbée par les patrons de leurs teams respectifs entrés dans une guerre de mots donne un attrait supplémentaire à la F1. Ce duel a un petit air de Prost - Senna. Il y a de la revanche dans l’air. On attend le prochain épisode, le prochain combat entre deux caïds orgueilleux, avec impatience. D’autant que les retrouvailles n’ont pas vraiment pu avoir lieu en Hongrie où ils ont été très vite en queue de peloton.
Hamilton de sa faute, Verstappen après que sa monoplace a été endommagée par la McLaren de Norris le harponnant après avoir été percuté maladroitement par… Valtteri Bottas. De quoi attiser encore le feu entre Mercedes et Red Bull, les deux constructeurs ayant raflé les onze derniers titres mondiaux !
Fin de saison sous tension
La fin de saison s’annonce donc sous haute tension entre le maître Hamilton et un bouillant Verstappen bien décidé à le faire vaciller de son piédestal et à s’offrir sa première couronne.
Pendant dix jours, à Francorchamps, d’abord ce week-end puis lors d’un retour très attendu dans les dunes de Zandvoort, le fils de Jos aura l’avantage d’évoluer à domicile, face à une marée orange, avec la majorité du public dans son camp.
Mais si les F1 modernes découvriront les bankings néerlandais, notre tobbogan ardennais a rarement souri à celui qui a grandi en Belgique d’une maman hasseltoise. En six participations sur son circuit préféré, Verstappen n’a jamais réussi à signer la pole mais ne s’est qualifié surtout que deux fois dans le top 3 (2e en 2016 et 3e l’an dernier). Et il n’a surtout réussi à monter sur la plus petite marche du podium qu’à deux reprises : en 2018 et 2020. De son côté, Lewis Hamilton a déjà signé six poles à Francorchamps où il s’est imposé à quatre reprises en 2010, 2015, 2017 et 2020. Et en 2008, il avait croisé le drapeau à damier en premier avant d’écoper d’une pénalité pour avoir court-circuité la dernière chicane et de devoir rendre sa coupe à Felipe Massa.
L’heure de la revanche ?
Sur les six GP de Belgique disputés ensemble, Lewis Hamilton n’a été devancé qu’une seule fois par Max Verstappen en qualifs en 2016 quand le Britannique n’avait pu boucler un tour en Q1. Sinon, que ce soit aux essais ou en course, le pilote Mercedes a toujours pointé devant son rival du jour.
L’heure de la revanche spadoise a-t-elle enfin sonné pour le Néerlandais comptant actuellement huit unités de retard (195 à 187) mais une victoire (5 à 4) de plus ? Quant au nombre de poles, il est de quatre partout si l’on tient compte du résultat des essais qualificatifs. Mais rappelez-vous, en Angleterre, si Lewis Hamilton avait signé le vendredi la pole pour la course qualificative, le dimanche, c’est Max Verstappen, vainqueur la veille qui était parti devant. Donc doit-on considérer que c’est 5-3 en faveur du Batave ou quatre partout ?
Une chose est certaine : dans les grands espaces de Francorchamps où la puissance parle mais aussi le meilleur compromis aérodynamique, la pole n’est pas primordiale même si elle a, trois fois sur six, été synonyme de succès pour le septuple champion qui n’a toutefois jamais réussi à s’imposer deux fois d’affilée en Belgique.
