Grand Prix du Portugal : Bagnaia impérial et dans l’Histoire
Le revenant Marc Marquez en pole, sur le podium puis en enfer ; le champion en titre Bagnaia impérial et dans l’Histoire et de spectaculaires chutes : le premier Grand Prix 2023 a été mémorable.
Publié le 27-03-2023 à 13h59
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Arborant fièrement le n°1 (plus vu sur la grille MotoGP depuis 2012) sur sa redoutable Ducati officielle, l’Italien Francesco Bagnaia ne pouvait rêver meilleur entame de défense de son titre. Seule la pole position lui a finalement échappé lors de ce week-end d’ouverture de la saison mondiale, au Portugal. Samedi d’abord, le Transalpin est carrément entré dans l’Histoire à Portimao en remportant la première course sprint de l’histoire de la MotoGP, grande nouveauté de l’année, disputée sur la moitié de la distance des Grands Prix dominicaux. Ce nouvel exercice explosif – parfois “limite-limite” jusqu’à susciter des débats (”C’est la jungle, c’est beaucoup trop dangereux” a ainsi déploré Quartararo, le champion 2021, 10e du sprint) – a été marqué par un violent accrochage entre les Italiens Enea Bastianini (Ducati) et Luca Marini (Ducati-VR46), qui privera l’équipier de Bagnaia (fracture de l’omoplate) du GP d’Argentine fin de semaine, déjà. Pour la petite histoire, Bastianini a ainsi rejoint à l’infirmerie l’Espagnol Pol Espargaro (GasGas-Tech3), victime d’une violente chute lors des essais de vendredi (contusion pulmonaire et fractures multiples) qui sera absent plusieurs mois.
Sur la piste, samedi, “Pecco” Bagnaia a magnifiquement étrenné son titre 2022, prenant d’emblée la tête du championnat, avant même le premier Grand Prix, puisque cette innovante course sprint rapporte des points aux neuf premiers dont 12 au vainqueur qu’il fut. “C’était amusant et beaucoup plus intense qu’une course normale”, s’est réjoui, samedi, le pilote Ducati de 26 ans, après avoir devancé les Espagnols Jorge Martin (Ducati-Pramac) et… le revenant Marc Marquez (Honda), auteur surprise de la pole position samedi matin. En course cependant, le sextuple champion du monde MotoGP, n’a pu résister longtemps à l’assaut des Ducati, qui seront bien les machines à battre cette saison.

Le dimanche comme le samedi
C’est tellement vrai que dimanche, lors de la “vraie” course au format classique (avec la même grille de départ puisque les qualifs du samedi servent aux deux courses), Bagnaia a remis ça, signant le week-end parfait. Devancé au départ par Miguel Oliveira (Por/Aprilia), déchaîné sur ses terres, et Jorge Martin (Esp/Ducati-Pramac), le champion en titre a pris la tête de la course dès le deuxième tour, échappant ainsi à un accrochage provoqué au tour suivant par Marc Marquez (Honda), aussi bouillant que brouillon, qui loupait son freinage, touchait l’Espagnol, mais, surtout, harponnait le Portugais dans le dos.
Le podium de ce premier des 21 Grands Prix de la saison s’est ensuite assez vite dessiné avec un Bagnaia impérial. Seul Maverick Vinales (Esp/Aprilia) parvenait à s’accrocher, mais sans pouvoir empêcher l’écart de grandir. À l’arrivée, Bagnaia devançait donc Vinales et l’un des protégés de Valentino Rossi, Marco Bezzecchi (Ducati VR46 Racing).
Baltus 12e en Moto2

En moto2, le Héronnais Barry Baltus (Kalex Fieten Olie Racing GP), seul compatriote engagé en Mondial de vitesse pure, a entamé sa troisième campagne dans l’antichambre de la MotoGP, par une 12e place. Parti en 15e position après une chute en qualifications samedi, le pilote de Waret-l’Evêque a gagné quatre positions au début du deuxième tour, pointant même longtemps à la 10e place avant de lâcher prise dans les derniers tours et de finir 12e, donc, d’une course remportée par l’Espagnol Pedro Acosta (Kalex Red Bull KTM Ajo).