Formule 1 : l’Italie, le pays sans champion depuis 70 ans
La Botte retrouvera-t-elle un jour un pilote digne de la faire briller en F1 ?
- Publié le 02-09-2023 à 08h22
:focal(1542x1036.5:1552x1026.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PQM54UA4FVESBGQCQ7HJWCOE4Q.jpg)
Avec la Grande-Bretagne, l’Italie est assurément la nation la plus influente sur la Formule 1. Deux Grands Prix par an sur deux circuits chargés d’histoire, deux écuries dont Ferrari qui incarne la F1 à elle seule, un manufacturier fournissant tout le plateau et des ressortissants à de nombreux postes clés, le plus notable d’entre eux étant ni plus ni moins le PDG du championnat en la personne de Stefano Domenicali. Alors qu’ils se rendent dans le Temple de Monza pour leur course nationale, il manque un point fondamental pour que le bonheur des tifosi soit complet : un titulaire sur la grille de départ, de préférence dans une monoplace frappée du Cavallino.
Cette année, la Botte fête un anniversaire dont elle se passerait bien. Cela fait exactement 70 ans que le dernier titre d’un champion du monde italien a été célébré. C’était en 1953 avec le regretté Alberto Ascari. Le seul et unique Transalpin sur les tablettes de la F1. Mais comment expliquer cette éternité ? Tous ceux dignes d’être sacrés ont été happés par la Faucheuse à l’instar de Lorenzo Bandini, ont été au mauvais endroit au mauvais moment comme Riccardo Patrese, Michele Alboreto, Ivan Capelli ou Giancarlo Fisichella, ou ont été frappés par le destin tel Alessandro Nannini. Le dernier représentant italien en F1 est toutefois assez récent vu qu’Antonio Giovinazzi, vainqueur au Mans cette année, était encore là en 2021. Mais Giovi, comme bien d’autres, n’a jamais concrétisé les espoirs placés en lui.
Un avenir glorieux ?
Néanmoins, un, voire deux espoirs pourraient être les prochains grands pilotes italiens en Formule 1. Celui qui est le plus prometteur est assurément Andrea Kimi Antonelli. Seulement âgé de 17 ans, il a été enrôlé par Mercedes il y a déjà cinq ans, quand il était encore en karting, et a dominé outrageusement la Formule 4 la saison passée. Cette année, il mène la danse en Formula Regionale. S’il poursuit sur sa lancée, on devrait logiquement le voir en F1 à l’horizon 2025 ou 2026. Alors que Lewis Hamilton approche de la retraite, il peut même espérer directement intégrer l’écurie officielle et ne pas effectuer une saison d’apprentissage dans une formation cliente de l’étoile.
Le deuxième larron transalpin à espérer une place en F1 est le protégé d’Alpine Gabriele Mini, managé et soutenu par un certain Nicolas Todt, et actuellement septième de la Formule 3 FIA avec deux victoires à son actif.
Entre Antonelli et Mini, lequel sera le plus digne de succéder à Ascari au panthéon des pilotes ? Forza Italia !
Essais libres : Pérez se fait remarquer
Il n’en rate décidément pas une. En allant taper le mur de la Parabolica lors des EL2, Sergio Perez a terni un peu plus son blason. Le Mexicain, dont une mise à pied par Red Bull en fin de saison n’est pas à exclure, n’avait clairement pas besoin de cela. Pour Red Bull, la tension était également du côté de Max Verstappen, à nouveau très rapide mais n’ayant pas appris grand-chose vendredi. À domicile, les Ferrari pourraient retrouver des couleurs, en atteste le meilleur temps de Sainz en EL2. Les Rouges sont en tout cas bien plus confiants qu’à Zandvoort…