Janka, un géant s’éveille

En réalité, seul manquait à l’appel le champion olympique de super-combiné, Bode Miller, dont l’énorme prise de risques n’a cette fois pas abouti. La jeune promesse norvégienne Kjetil Jansrud nous montrait de quel bois scandinave il se chauffait. Agressif sur les quatre premières portes, le skieur de 24 ans, onzième trois heures plus tôt, profita de la vitesse imprimée d’emblée pour maintenir le bon cap et s’emparer de la première place. Tour à tour, Kostelic, Gorza et Ligety se cassèrent les dents sur son chrono de 2.38.22. Benjamin Raich, le champion olympique en titre, aurait pu alors lui ravir la tête de la hiérarchie mais l’Autrichien, très engagé, passa la tête dans une porte et perdit le bénéfice de ses efforts.

La visibilité de plus en plus faible était-elle en cause ? On pouvait le penser au vu des passages de Marcel Hirscher et de Massimiliano Blardone. La grande carcasse d’Aksel Lund Svindal prit alors le départ pour une manche dont il a le secret. Après avoir perdu du temps sur le haut du tracé, comme tous, le Norvégien était revenu à hauteur de son compatriote avant de commettre sa seule erreur mais il obtint le bronze. Car si l’inattendu Baumann subit le tracé, le champion du monde Carlo Janka, 23 ans, s’envola pour épingler déjà un 1er titre olympique à son palmarès. Ajoutant le style à l’efficacité, le timide Suisse exploitait son énorme potentiel qui lui rapportera, à coup sûr, d’autres médailles