Le Canada a relevé avec succès son pari

En dépit de la pression maximale qu’il s’était lui-même imposée, le Canada a relevé avec brio le pari de se hisser en tête du tableau des médailles à la fin de ces XXIe Jeux olympiques d’hiver.

Laurent Monbaillu
Le Canada a relevé avec succès son pari
©AP

En dépit de la pression maximale qu’il s’était lui-même imposée, le Canada a relevé avec brio le pari de se hisser en tête du tableau des médailles à la fin de ces XXIe Jeux olympiques d’hiver. Avec 13 médailles avant même la finale du tournoi de hockey, le pays organisateur a réussi à égaler le record codétenu par l’URSS, en 1976 à Innsbrück, et par la Norvège, en 2002 à Salt Lake City, et pouvait donc espérer améliorer ce total, dimanche. Après une mise en action plutôt lente, le Canada a fini ces Jeux très fort, à l’image des trois titres conquis samedi en patinage de vitesse, en snowboard et en curling.

"Ces Jeux sont les nôtres et nous allons les gagner", avait annoncé, en prélude à la compétition, le président du Comité olympique canadien Michael Chambers, qui a pu s’appuyer sur un programme financé à hauteur de 110 millions de dollars canadiens (environ 73 millions d’euros). L’objectif est donc atteint même si, au nombre de médailles, le total de la nation hôte (26) reste très inférieur à celui des Etats-Unis (37), en progrès par rapport à Salt Lake City il y a huit ans, et même en deçà du bilan de l’Allemagne (29).

Une Mannschaft omniprésente et qui, à la différence du Canada, a bien rentabilisé son potentiel dans les disciplines du ski alpin, avec trois titres olympiques, tous du côté féminin. Un bon moyen de rappeler à tous que les prochains Championnats du Monde se dérouleront en 2011 à Garmisch-Partenkirchen

Au rayon des déceptions, on épinglera les noms de l’Autriche et de la Russie. Avec quatre titres, dont un seul en ski alpin, la Wunderteam est loin du compte et se voit dépassée par la Corée du Sud et la Chine notamment. Une nette régression qualifiée de "faillite" par des médias autrichiens bien décidés à remettre en question la politique sportive menée actuellement. Pressée par un Vladimir Poutine très remonté par cet échec, la Russie, trois titres et quinze médailles, devra sans doute passer aussi par cette étape si elle veut relever la tête en vue des Jeux de Sotchi qui se dérouleront dans quatre ans.

Et du côté des Belges ? Le chef de délégation Eddy De Smedt admet que les Belges n’ont pas répondu à l’attente. Revue d’effectif.

P. Gysel (short-track) : pas de finale pour le Louvaniste mais une 9e place sur 1500 m qui correspond à son niveau. Pas verni par le tirage. Willemsen/Willemarck (bob) : leur histoire a marqué les esprits. Leur prestation est honorable (14e). K. Van der Perren (pat.) : une bonne 12e place lors du programme court avant de s’effondrer lors du libre. Sa 17e place est pour le moins décevante. I. Pieman (pat.) : un record personnel insuffisant pour échapper à l’élimination (25e). Ne pouvait pas mieux. K. Persyn (ski alpin) : elle a le mérite d’être ambitieuse mais sa 33e place lors de la 1re manche a anéanti son rêve de Top 20. Elle se classe 27e dans des conditions météo difficiles. Un résultat pas illogique au vu de sa saison. J. Van den Bogaert (ski alpin) : 42e de la 1re manche puis finalement 34e du slalom, il misait sur un hypothétique coup d’éclat. C’est raté ! B. Mollin (ski alpin) : sorti tellement vite qu’il n’a pas eu les honneurs du direct télé.

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