Excès de vitesse dans le Pacifique

La course Volvo Ocean Race bat son plein et le moins que l'on puisse dire c'est que les voiliers prennent de la vitesse.

AFP internet
Excès de vitesse dans le Pacifique
©n.d.

Propulsés par des alizés musclés, les six grands monocoques de la Volvo Ocean Race ont enregistré mercredi des vitesses record dans le Pacifique en direction d’Auckland (Nouvelle-Zélande), le bateau français Groupama 4 maintenant sa domination sur le reste de la flotte. La barre des 500 milles parcourus en 24 heures a été franchie à plusieurs reprises par Puma (USA/526 milles), Groupama 4 (FRA/520) et Abu Dhabi (UAE/511). Les plus frustrés de la bande ont sans doute été les Néo-Zélandais de Camper, qui ont déchiré leur génois dans la nuit de mardi à mercredi. Pas de chance, cette voile d’avant à grand recouvrement est précisément celle utilisée à ces allures de "reaching" (vent de travers).

Du coup, Camper, skippé par l’Australien Chris Nicholson, est passé de la 2e à la 4e place La voile (200 mètres carrés environ) a finalement été réparée mais le mal était fait et les "Kiwis" vont avoir du mal à revenir. Groupama 4, le plan Kouyoumdjian skippé par Franck Cammas, raffole de cette allure de "reaching", au demeurant inconfortable pour les équipages. Les bateaux avancent comme des avions de chasse dans le nord/nord-est de la Nouvelle-Guinée mais l’ambiance à bord est humide, très humide. Travailler sur la plage avant est un exercice à hauts risques, l’équipier numéro 1 étant submergé par des embruns qui le frappent avec la force d’une lance d’arrosage. "Il est impossible de barrer sans casque", a affirmé le Néo-Zélandais Will Oxley, navigateur à bord de Camper. "Et vous ne pouvez pas regarder face au vent, sinon vous devenez aveugle rapidement. C’est comme sortir la tête par la fenêtre d’une voiture roulant à 110 km/heure sous une pluie battante." Malgré cela, le moral reste bon.

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