Le passeport biologique piège pour la première fois un athlète

C'est la première fois que le passeport biologique est utilisé en athlétisme comme seul élément de preuve à l'appui d'une infraction aux règles antidopage. Il est déjà utilisé en cyclisme.

AFP
Le passeport biologique piège pour la première fois un athlète
©AP

1er cas de suspension sur la base du passeport biologique PARIS, 2 mai 2012 (AFP) Le coureur de fond portugais Helder Ornelas est devenu le premier athlète suspendu pour dopage sur la base de son passeport biologique, avec une interdiction de courir de quatre ans infligée par sa fédération nationale, a indiqué mercredi la Fédération internationale (Iaaf). L'athlète de 38 ans a été confondu à la suite d'une série de tests sanguins pratiqués entre décembre 2009 et novembre 2010.

"C'est la première fois que le passeport biologique est utilisé en athlétisme comme seul élément de preuve à l'appui d'une infraction aux règles antidopage", souligne l'Iaaf dans son communiqué.

"Le profil sanguin d'Ornelas a été constaté comme anormal en mai 2011. Un supplément d'enquête a alors été déclenché conformément aux règlements antidopage de l'Iaaf", développe la Fédération internationale "Son profil sanguin a été soumis à un groupe d'experts composé de trois spécialistes internationaux en hématologie. Après examen approfondi de ses paramètres sanguins, ils ont conclu à l'unanimité qu'il n'existait aucune explication raisonnable connue, autre que l'utilisation d'une substance ou d'une méthode interdite, pour les anomalies observées", explique le texte. L'Iaaf a ensuite renvoyé l'affaire devant la fédération portugaise d'athlétisme (FPA), habilitée à sanctionner le coureur, en demandant une suspension de quatre ans.

La Fédération a demandé une suspension de quatre ans car elle "estime que le cas révèle des circonstances aggravantes justifiant l'application d'une sanction alourdie".

Ornelas n'ayant pas fait appel, la sanction est désormais "définitive et exécutoire".

"Les tricheurs doivent également être avertis que, s'ils sont pris, l'Iaaf demandera une sanction de 4 ans chaque fois que les circonstances le justifieront", relève Lamine Diack, président de la Iaaf, en conclusion du communiqué.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...