Un 6 nations plus ouvert que jamais
La France et l’Angleterre vont devoir rattraper leur mondial raté.
Publié le 05-02-2016 à 07h46 - Mis à jour le 05-02-2016 à 07h52
Mais quel Tournoi vont nous jouer ces joueurs-là ? Bien malin qui pourrait émettre un pronostic à l’aube du Tournoi 2016 qui débute ce samedi avec un certain France-Italie. Car dans la majorité des compositions des Nations, ça fleure bon le rajeunissement, la quête du renouveau après les désastres du Mondial, surtout dans le chef des Anglais et des Français.
De l’autre côté de la Manche, la fédération a balayé devant sa porte en limogeant son sélectionneur Stuart Lancaster. Et, première dans la longue histoire de la Rose, c’est un étranger, en la personne de l’Australien Eddie Jones, qui sera à la tête des sujets de Sa Majesté. Ce fameux Jones, c’est celui qui a créé la sensation à la tête du Japon pendant le Mondial anglais, avec une victoire historique contre l’Afrique du Sud. Et le mentor wallaby a immédiatement imprimé son label à un XV qui n’a plus gagné le Tournoi depuis 2011. Selon lui, l’Angleterre doit redevenir un bulldog craint par ses adversaires. Jones a rappelé les têtes brûlées écartées pour leur indiscipline par Lancaster, dont Dylan Hartley. Le joueur aux 54 semaines de suspension a été promu capitaine.
La France doit tout recommencer
Dans l’Hexagone, on a aussi fait table rase du passé. Guy Novès est aux commandes et Guilhem Guirado est le nouveau capitaine. L’ancien mentor de Toulouse savait qu’il prendrait, dès avant la déroute anglaise, les rênes du XV de France. Mais à l’instar de Jones, sa tâche s’annonce tout aussi titanesque. Il doit ainsi reconstruire de fond en comble un XV de France sur les cendres de l’humiliante défaite face à la Nouvelle-Zélande, venue conclure quatre années de marasme sous les ordres de Saint-André. Place aux jeunes. Le ton est donné par Novès. Il n’y a que onze rescapés du fiasco anglais dans la sélection. Priorité est donnée à un rugby plaisir après celui de destruction prôné par Saint-André. Les ambitions de Novès passeront au révélateur de l’Italie, puis le week-end suivant de l’Irlande.
Peut-être l’édition du pays de Galles
Après un Mondial où il a de nouveau échoué à rejoindre le dernier carré alors que la route semblait dégagée, le double tenant du titre n’aborde pas dans les meilleures conditions la compétition. Privé de pièces maîtresses, orphelin de son historique capitaine Paul O’Connell (retraité), et s’interrogeant sur l’état de forme de son maître à jouer Jonathan Sexton, le XV du Trèfle est aussi confronté au déclin des provinces irlandaises. Mais 2016 pourrait bien être l’année du pays de Galles, fort d’une Coupe du Monde réussie et d’un groupe stable et expérimenté.
Battu sur le fil en quarts de finale par l’Australie, le XV d’Ecosse a aussi disputé un bon Mondial et semble en mesure de jouer les trouble-fête après avoir récolté la cuillère de bois en 2015. Eviter celle-ci semble le seul objectif raisonnable de l’Italie pour le dernier Tournoi à sa tête de Jacques Brunel.
