Les Belges à Rio: pas de médaille pour Elke Vanhoof en BMX, Chloé Leurquin redresse la barre lors du 3e tour de golf
Le relais 4X400 mètres avec les frères Borlée entrera lui en piste à 2h20. Découvrez les résultats des Belges à Rio
Publié le 19-08-2016 à 12h28 - Mis à jour le 19-08-2016 à 21h34
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Découvrez les résultats des Belges à Rio.
GOLF
Chloé Leurquin redresse la barre lors du 3e tour
Chloé Leurquin est 54e à l'issue du troisième des quatre parcours de golf des Jeux Olympiques de Rio, vendredi. La Belge de 26 ans, en difficulté lors des deux premiers tours, a fait beaucoup mieux en rendant une carte de 71 coups, équivalant au par. Après deux tours catastrophiques, 79 puis 78 coups, Leurquin a redressé la barre vendredi passant de la 59e à la 54e place au général. Née à Rio, la Belge, 407e mondiale, a commencé le parcours avec un birdie au trou N.1. Elle a ensuite signé trois bogeys (trous N.2, 6 et 12) avant d'atteindre le par grâce à deux birdies (13 et 16).
Avec un total de 228 coups, la golfeuse de Waterloo est désormais à la 54e place partagée.
A noter que la Chinoise Lin Xiyu est rentrée dans l'histoire, devenant la première femme à réaliser un hole-in-one. La golfeuse de 20 ans a mis la balle en un coup sur le trou N.8, long de 141 mètres.
Samedi aura lieu le quatrième et dernier parcours de ce tournoi olympique de golf.
BMX
Elke Vanhoof espérait une médaille mais est satisfaite de sa place en finale
Elke Vanhoof n'a pas pu rapporter une 7e médaille à la Belgique vendredi aux Jeux olympiques de Rio. Elle a terminé à la sixième place de la finale BMX. Après trois courses, Vanhoof était parvenue à se glisser dans la finale à huit. Candidate à une médaille, la coureuse de 24 ans a toutefois passé la course à tenter de rattraper un départ assez lent. Elle termine finalement à 5,5 secondes de l'intouchable Mariana Pajon, qui prolonge son titre olympique.
"Mon départ en finale n'était pas idéal. J'espérais partir comme dans la première ou troisième série, mais ça n'a pas été du tout. Je suis restée trop longtemps sur ma roue arrière ce qui m'a fait perdre pas mal de vitesse", analyse Elke Vanhoof. "Après la chute de Laura Smulders dans la dernière ligne droite, tout était fini. Il y avait plus à faire mais je suis contente avec une place en finale."
Elke Vanhoof avait indiqué avant les Jeux que son premier et important objectif était de survivre aux demi-finales. "Génial, super", avait-elle alors commenté en atteignant la finale. "C'était assez délicat après la deuxième série (sixième place pour Elke Vanhoof, NDLR). J'ai dû alors me dépasser dans la troisième manche pour engranger assez de points. Ça a marché et j'ai pu accéder à la finale. C'est là que tu veux essayer de faire aussi bien. Dommage pour mon départ."
Elke Vanhoof partage, dans le village olympique, un appartement avec la cycliste sur piste Jolien D'hoore, qui a remporté le bronze mardi lors de l'omnium. "Quand elle est revenue le soir avec cette médaille, je me suis dit: 'je la veux aussi'. Mais c'est un sport tellement imprévisible que tu dois vraiment être au top, comme Pajon."
La Colombienne a en effet dominé la discipline, des séries jusqu'à la finale. "Elle est une classe à part", reconnaît la Belge. "Elle a toujours été dans mes séries en jeune et elle était déjà incroyable. Techniquement, elle est super."
Elke Vanhoof ne souhaite pas encore trop se pencher sur son avenir. "J'ai bien progressé ces deux dernières années. Ce serait donc bête de m'arrêter maintenant. Mais se projeter à Tokyo (2020) maintenant, c'est trop tôt."
EQUITATION
Jérôme Guéry déçu de sa 28e place en finale du jumping
Le dernier représentant belge dans le concours de saut d'obstacles d'équitation, Jérôme Guéry, n'est pas parvenu, avec son cheval Grand Cru van de Rozenberg, à se qualifier pour le parcours de la finale olympique vendredi matin à Rio de Janeiro. Il a en effet encaissé 8 points de pénalité et termine à la 28e place. Seuls les vingt premiers des 35 finalistes gagnaient le droit de se disputer les médailles sur le second parcours.
Le Sarthois avait le redoutable honneur d'inaugurer le premier tracé de cette finale: douze obstacles dont un triple qui s'achevait après 8 foulées par une barre d'1m60 après deux oxers. Cinq autres obstacles étaient placés à au moins 1m60, la dernière barre culminant à 1m62.
Il s'agissait d'une grande première pour l'étalon alezan de 10 ans, Grand Cru van de Rozenberg, qui n'est arrivé que cette saison dans la cour des grands chevaux de jumping.
"J'ai abordé la finale sereinement dans la mesure où l'objectif qui était précisément de l'atteindre avait été réalisé. C'est sûr qu'en partant N.1, on n'a pas de repaire. Le temps, je ne savais pas trop. Dès le début j'ai pris un grand galop, j'ai tourné court pour espérer ne pas prendre de point de temps (il en avait pris trois lors des deux précécents tracés, ndlr). Le cheval a très très bien commencé", a expliqué Jérôme Guéry.
"J'arrive un tout petit peu trop près dans le triple. Je dois fort le solliciter pour le milieu du triple, qui est un gros gros oxer, et après cela le cheval reste braqué sur son mors et je perds le contrôle."
D'où la faute sur l'obstacle suivant le numéro 8, renversé par les antérieurs.
"La fin du parcours était comme j'ai pu parce qu'il était bloqué sur les mors. Il était très difficile de respecter le contrat de foulées dans la dernière ligne."
Ce qui fut à l'origine de sa seconde faute sur l'avant-dernier obstacle, un vertical de 1m60.
"Je suis déçu de mon résultat en finale, où je rêvais bien sûr de faire un podium ou un Top 8" a reconnu Guéry. "Il faut rester objectif, avec l'expérience du cheval c'est déjà exceptionnel d'être arrivé là. Avec une année de plus, on aurait pu essayer de briguer une médaille", a encore analysé Guéry.
"Mais dans l'ensemble, je suis très heureux de mes Jeux et très heureux de mon cheval. On a parlé de notre sport dans les médias, j'ai été supporté par beaucoup de gens en Belgique et cela ça fait vraiment plaisir."
Le Brabançon Wallon, qui va maintenant participer aux jumpings de Bruxelles et de Rome avant le championnat de Belgique et le concours de Los Angeles. "Après, je vais essayer avec Grand Cru de me qualifier pour la finale de la Coupe du monde indoor."
L'éclosion de Grand Cru ne le met pas à l'abri d'un départ vers une autre écurie, comme ce fut le cas pour le cheval de Grégory Wathelet (Conrad) au mois de mars ce qui priva de Jeux Olympiques le 12e cavalier mondial.
"Cela fait aussi partie de notre sport. Je m'autofinance. J'ai déjà refusé de belles offres pour le garder en vue des Jeux, parce que c'était mon rêve. Maintenant voilà, si cela doit venir j'y réfléchirai à ce moment-là."
"Revenir aux Jeux dans quatre ans à Tokyo, avec une équipe (de Belgique, ndlr) ce serait super. Et revenir avec un cheval avec un tout petit peu plus de maturité. L'objectif serait alors de remporter une médaille. La dernière en jumping remonte à 40 ans (aux JO de Montréal avec le bronze de François Mathy et de l'équipe belge, ndlr).
LE PROGRAMME DES BELGES ENCORE EN LIVE VENDREDI
Après la décevante journée de jeudi, compte-tenu de la défaite des Red Lions en finale et des médailles en chocolat de Achab et Asemani, le relais 4X400 mètres entre en piste. Il semble être notre dernière chance de médaille de ces JO.
La série des trois frères Borlée et Julien Watrin (qui devrait être préféré à Antoine Gillet et Robin Vanderbemden) est prévue à 2h20.
Dirk Van Tichelt ne pense pas encore à arrêter
Dirk van Tichelt a vécu l'apothéose de sa carrière sportive le lundi 8 août dernier. Après une victoire sur le Hongrois Miklos Ungvari, "l'Ours de Brecht" a décroché le bronze, sa première médaille olympique. A 32 ans, il ne compte pas arrêter.
"Tout va bien pour le moment, pourquoi arrêter? Cela n'aurait pas de sens", a expliqué le Belge lors d'une interview, vendredi à Kessel-Lo. "Il y a forcément trois conditions pour continuer à faire du sport de haut niveau: ne pas se blesser, continuer à gagner et prendre du plaisir à l'entraînement. Si tout va bien, c'est encore possible d'aller chercher des médailles à l'Euro et aux Mondiaux. Je prends encore beaucoup de plaisir à me battre. La bête de compétition qui sommeille en moi n'est pas prête à s'arrêter. Peut-être que je vais même continuer jusque Tokyo", a-t-il annoncé, faisant référence aux Jeux Olympiques de 2020.
Dans sa catégorie des -73 kg, sa suprématie en Belgique n'est pas près de vaciller. "C'est vrai qu'il n'y a pas de concurrence de jeunes judokas. J'aimerais en avoir mais il n'y en a simplement pas."
Il a ensuite analysé les causes de cette médaille décrochée à 32 ans. "A Londres en 2012, j'avais 28 ans. Alors même si c'est vrai que le corps se détériore habituellement après cet âge-là, j'ai atteint un meilleur niveau technique en judo. De plus, j'ai beaucoup moins stressé à Rio, où je disputais mes troisièmes Jeux."
Van Tichelt a vécu une conférence de presse animée, enchaînant les entrevues. Si cette attention est nouvelle pour lui, il a pris le temps de répondre à chaque question avec le sourire. "Cette médaille ne me changera pas mais les gens me regardent différemment. J'ai été très occupé ces derniers temps. J'aspire maintenant à un peu de repos."
Bien mérité, le repos du champion devrait bientôt arriver. En effet, ses entraîneurs ont programmé un mois complet de coupure. Van Tichelt reprendra l'entraînement en octobre et disputera son premier tournoi fin novembre en Chine. Le prochain grand rendez-vous du judoka du club de Coxyde sera le championnat d'Europe qui aura lieu l'année prochaine à Varsovie, en Pologne. Entre-temps, le médaillé sera papa pour la première fois aux alentours de la nouvelle année.