Rallye: pourquoi Neuville peut être sacré en 2017
Les six raisons objectives pour lesquelles nous croyons à un titre mondial du Belge la saison prochaine.
Publié le 22-11-2016 à 15h13 - Mis à jour le 22-11-2016 à 15h27
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Les six raisons objectives pour lesquelles nous croyons à un titre mondial du Belge la saison prochaine. C’est la deuxième fois que Thierry Neuville et Nicolas Colsoul décrochent le titre de vice-champions du monde après 2013. Leur résultat global 2016 est toutefois un peu meilleur que celui d’il y a trois ans. S’ils ont certes marqué 13 unités de moins (160 contre 173) sur le même nombre d’épreuves (13), ils n’ont concédé que 108 unités au champion Seb Ogier contre 114 à l’époque de la Ford. Et si le nombre de podiums est identique (7), cette année, l’équipage est monté une fois sur la plus haute marche (Sardaigne), ce qui n’était pas arrivé avec la Fiesta où il avait compté quatre premiers accessits contre un seul cette année. Dans les deux cas, le Belge avait dû abandonner à une reprise.
Voici les six raisons objectives pour lesquelles nous croyons à un titre mondial du Belge la saison prochaine...
Un des trois les plus complets
Aussi rapide sur la glace, la neige que sur la terre ou l’asphalte restant son terrain de chasse de prédilection, Thierry Neuville est aujourd’hui un des rallymen mondiaux en activité possédant le plus d’expérience malgré son jeune âge (28 ans alors que Sébastien Ogier va en avoir 33). Mais c’est surtout un des plus complets, capable de signer des scratches et de jouer le podium sur tous les types de terrains comme l’attestent ses cinq podiums consécutifs en cette fin d’année. Une régularité pouvant se révéler payante à l’heure du décompte final.
Un mental au top
Thierry a surmonté sa crise de confiance et est sorti de la spirale négative ayant ruiné son mental fin 2015. Affecté moralement l’an dernier par le manque de performances de sa voiture, notre compatriote a parfois surpiloté pour tenter de compenser. C’est ainsi qu’il a commis de grosses bourdes et s’est mis l’équipe à dos. Cette année, avec une nouvelle i20 WRC nettement plus compétitive, il a reconstruit son mental de gagnant. Bien dans sa tête, il a commis très peu d’erreurs depuis sa seule double faute au Mexique. Depuis sa victoire en Sardaigne, son moins bon résultat a été une quatrième place. Or l’aspect psychologique, la confiance en soi mais aussi en son équipier et son team sont hyper importants pour aller vite sans sortir au plus haut niveau.
N°1 incontesté chez Hyundai
Non nominé à plusieurs reprises fin 2015 et début 2016, Thierry avait perdu la confiance absolue de son équipe et son statut officieux de pilote n°1 au sein de l’équipe au profit du jeune Néo-Zélandais Hayden Paddon, vainqueur pour la première fois cette année. Même Dani Sordo a fait preuve d’une plus grande régularité en début de saison. Mais Neuville s’est parfaitement ressaisi en deuxième partie de saison. Meilleur pilote Hyundai lors des deux dernières épreuves, il a marqué 22 points de plus que Paddon et 30 de mieux que Sordo. Même s’il y a égalité de traitement et de matériel (pas de salaire) entre les trois pilotes, il est redevenu le leader d’une équipe dont il a regagné le respect. Le fait d’avoir resigné pour deux ans ne va faire que renforcer le lien avec le team. Les deux ont le même objectif : décrocher leur premier titre mondial. La fiabilité pourrait finir par payer.
Évolution constante de son team
Vice-championne du monde au terme de sa troisième saison complète en WRC, l’équipe Hyundai monte en puissance avec deux victoires cette saison face à l’ogre VW. La nouvelle i20 WRC a gagné en fiabilité mais surtout en performance. "On est désormais capable de se battre pour le podium sur tous les rallyes", se réjouit Thierry. "Je connais désormais très bien ce team. Je suis confiant dans le fait qu’il peut m’emmener au sommet."
Le retrait de VW
Le retrait de l’équipe championne du monde ces quatre dernières saisons, victorieuse à 43 reprises sur les 52 derniers rallyes, va complètement changer la donne. Sans VW cette année, Thierry se serait imposé à quatre reprises au lieu d’une. Certes, le retour officiel de Citroën risque de compenser, la C3 pouvant reprendre le rôle dominateur de la Polo. Mais cela reste à prouver et puis surtout les Français ont misé en partie sur la jeunesse avec Craig Breen et Stéphane Lefèbvre aux côtés de Kris Meeke un pilote restant capable du meilleur comme du pire un peu à l’image d’un Jari-Matti Latvala fort décevant cette saison. En 2017, l’Irlandais n’aura plus l’avantage de rouler sans pression et de bénéficier d’une meilleure position sur la route lors de chacune de ses apparitions.
Un Seb Ogier déforcé
Si l’on ne sait pas encore pour quelle marque il roulera, il ne fait aucun doute que Sébastien Ogier sera au départ de la saison 2017 pour défendre son numéro 1. Avec Ford ou Citroën ? Difficile à dire. Le quadruple champion possède plusieurs options et va tester dès cette semaine pour mieux se rendre compte du potentiel des nouvelles Fiesta et C3, voire Toyota Yaris. Mais une chose est certaine : le Gapençais ne s’élancera pas au Monte-Carlo avec une voiture construite par et pour lui. Il devra découvrir une nouvelle monture développée par un autre. S’il restera certainement parmi les favoris et gagnera encore des courses, on doute qu’il puisse dominer le WRC comme les quatre dernières saisons, même s’il devait retourner chez les Chevrons où la rivalité avec Meeke pourrait se révéler destructrice.