Le Dakar a le mal des montagnes
Publié le 24-11-2016 à 06h59 - Mis à jour le 24-11-2016 à 11h51
Le grand départ sera donné cette année du côté de la capitale du Paraguay.
En huit ans, tout a bel et bien changé. Pieds et poings liés à sa nouvelle logique commerciale depuis sa fuite en Amérique du Sud, le Dakar n’en finit plus de se métamorphoser, année après année, pour tenter de valoriser son produit d’appel.
Privés des déserts du Chili et du Pérou depuis deux ans, les organisateurs ont été, cette fois contraints de pimenter leur épreuve en surfant sur les dénivelés vertigineux des Andes et sur les pièges de navigation.
Marc Coma, quintuple vainqueur moto de l’épreuve dont il a pris les commandes sportives en 2014, n’a pas été par quatre chemins : "Ce sera l’édition la plus difficile organisée en Amérique du Sud", a confié l’échalas catalan, mardi midi lors de la présentation du parcours.
Les principales nouveautés ? Tout d’abord le départ d’Asuncion, capitale du Paraguay, 5e pays sud-américain à accueillir l’épreuve. Le départ et ses droits exorbitants, mais c’est tout ! Car dès la première étape, le rallye basculera déjà en Argentine… Suivront 11 étapes sillonnant les Andes parfois à près de 4 000 mètres d’altitude avant la journée de repos dans la capitale bolivienne haut perchée de La Paz. Au total, près de 9 000 bornes (dont seules 4 000 se disputeront sous le chrono) pour rallier Buenos Aires et le podium final.
Moins d’aide
Autre innovation qui fait grincer des dents chez des concurrents, dont le nombre est en chute libre depuis deux ans : la limitation drastique de l’aide à la navigation. "En masquant encore plus les points de passages obligatoires, la victoire se jouera un peu au hasard", nous confiait, dépité, Michel Périn, le copilote du Finlandais Mikko Hirvonen.