Mondial de rugby: le chagrin des Bleus, la fierté du Japon
Afrique du Sud - pays de Galles et Angleterre - Nouvelle-Zélande en demi-finale.
Publié le 21-10-2019 à 08h11 - Mis à jour le 21-10-2019 à 11h50
Afrique du Sud - pays de Galles et Angleterre - Nouvelle-Zélande en demi-finale. Un carton rouge qui coûte très cher : le XV de France s’est incliné en quarts de finale de la Coupe du monde dimanche à Oita face au pays de Galles (20-19), alors qu’il menait jusqu’au stupide carton rouge récolté par Sébastien Vahaamahina à trente minutes de la fin. On reparlera probablement longtemps, en France, de cette exclusion définitive, de la même manière que les Gallois ressassent encore, huit ans plus tard, le carton rouge reçu dès la 18e minute par leur capitaine, Sam Warburton, lors de la demi-finale du Mondial 2011 remportée par les Bleus (9-8). Mais pour le XV de France, il ne faudrait pas omettre les cinq points oubliés au pied en première période par Ntamack.
Huit ans plus tard, c’est à la 49e minute que Vahaamahina, pourtant un des cadres de cette équipe, a perdu ses nerfs. Les Bleus, devant (19-10), avaient alors constitué un ballon porté au lieu de prendre la pénalité. Et le Néo-Calédonien a asséné un violent coup au troisième ligne gallois Aaaron Wainwright, qui l’enserrait dans le maul. Vingt-cinq minutes plus tard, le XV de France, encore devant, cédait définitivement… Le nom du sauveur gallois est Ross Moriarty, qui s’est saisi du ballon cafouillé par les Tricolores, qui ne le reverront plus ou presque lors des cinq dernières minutes. Cette statistique acte un vrai recul sur la scène internationale. La France a quatre ans pour se remettre d’aplomb d’ici la prochaine édition, sur ses terres en 2023.
La belle histoire s’est arrêtée en quart de finale pour le Japon. Les Brave Blossoms, qui avaient battu successivement l’Irlande puis l’Écosse, se sont heurtés au réalisme sud-africain (26-3) dimanche à Tokyo. Sortis vainqueurs d’un match aussi intense que rugueux, les Springboks affronteront donc en demi-finale le pays de Galles.
"Les Japonais attaquent vraiment bien, donc on savait qu’il nous faudrait fournir un énorme effort défensif", a confié De Klerk. "C’était un match extrêmement physique, ils savent tenir le ballon pour de longues périodes, donc il fallait qu’on soit prêts et qu’on parvienne à exploiter les espaces", a ajouté le joueur de Sale.
Au coup de sifflet final, les braves Cherry Blossoms, visiblement touchés, ont communié avec leur incroyable public, venu les encourager en masse dans le Tokyo Stadium. L’ambiance était peut-être moins étouffante qu’à Yokohama, lors du match décisif face à l’Écosse, la faute à une pression accrue. Et le rêve secret que tout est désormais possible.
