Belek, le nouveau paradis des sportifs belges
Nos athlètes olympiques se sont réunis en Turquie pour la première fois. Ils sont sous le charme d’un lieu voué au sport de haut niveau.
Publié le 06-12-2019 à 13h14 - Mis à jour le 06-12-2019 à 13h16
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Nos athlètes olympiques se sont réunis en Turquie pour la première fois. Ils sont sous le charme d’un lieu voué au sport de haut niveau. Le COIB a définitivement tourné la page Lanzarote, son traditionnel lieu de stage multidisciplinaire depuis plus de vingt ans, pour s’établir désormais dans la cité turque de Belek, dans la province d’Antalya, où 64 sportifs belges ont élu domicile depuis le 23 novembre, que ce soit pour deux semaines ou... quelques jours. Considéré comme l’un des trois ou quatre plus grands centres sportifs en Europe pour le haut niveau, ce nouveau point de chute (déjà fréquenté par la Fédération belge d’athlétisme depuis trois ans) recèle, il faut le dire, de nombreux avantages pour le Team Belgium.
1 Des conditions météo très agréables
Si le début du séjour a été contrasté, le beau temps est encore de mise à cette période de l’année sur les bords de la Méditerranée. Avec un soleil assez généreux et un thermomètre qui affiche 18 °C, nos athlètes peuvent s’entraîner dans des conditions météorologiques idéales. Ce qui, avouons-le, était également le cas à Lanzarote, où le vent soufflait toutefois assez fort et où la piste d’athlétisme ne répondait plus aux attentes.
2 Une infrastructure hôtelière de qualité
Le Gloria Sports Arena, propriété d’un holding turc, n’est plus réservé aux seuls amateurs de golf. Depuis 2015 et la construction d’une infrastructure hôtelière qui borde un virage de la piste d’athlétisme, le complexe sportif connaît une nouvelle jeunesse. L’offre sportive est désormais réellement spectaculaire et recouvre énormément de disciplines. Durant cette quinzaine, neuf disciplines (athlétisme, beach-volley, judo, kayak, hockey, natation, taekwondo, voile, VTT) sont représentées dans le camp belge. Et il y en aurait eu dix sans la blessure du sparring-partner de la joueuse de badminton Lianne Tan. "Je suis impressionné par la qualité des infrastructures, très proches les unes des autres et pensées véritablement pour le sport de haut niveau", souligne Olav Spahl, le responsable de ce département au sein du COIB. Autre point fort, aux yeux des membres de la délégation, la qualité de la nourriture. "Le buffet est très varié et on peut tout à fait manger sainement", explique la sprinteuse Camille Laus.
3 Un climat axé sur le haut niveau
Construit sur 105 000 m², le plus grand complexe sportif de Turquie, qui renferme une immense salle de fitness avec des machines dernier cri, est dédié exclusivement au sport de haut niveau. Un climat qui se ressent d’ailleurs au détour de chaque salle, de chaque piscine et de chaque terrain d’entraînement. "Par rapport à Lanzarote, où disons que la clientèle était plutôt celle du sport pour tous, c’est aussi un avantage prépondérant", indique Philippe Préat, le High Performance Manager du COIB.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les champions olympiques 2012 de natation Florent Manaudou et Chad le Clos fréquentent régulièrement le centre (le second s’y trouve actuellement) ou si l’ex-champion du monde du 200 m Ramil Guliyev y passe plusieurs semaines sur l’année. De nombreux athlètes paralympiques trouvent également leur bonheur dans ces infrastructures adaptées.
4 Le retour très attendu du hockey
L’idée de s’établir à Belek était également liée étroitement au souhait de voir les hockeyeurs participer à nouveau à ce rassemblement très prisé et de leur offrir de bonnes conditions de travail. Alors qu’ils ne pouvaient que bosser sur le physique (et la cohésion) à Lanzarote, ils peuvent ici évoluer balle au stick sur un terrain en excellent état. L’arrivée des Red Lions en Turquie le week-end dernier a été d’autant plus appréciée qu’ils apportent leur écot à l’excellente ambiance qui règne dans les rangs de notre délégation.
5 Les soins omniprésents
C’est bien connu : dans le sport de haut niveau, la récupération joue un rôle primordial. À Belek, tout est d’ailleurs prévu pour que les athlètes puissent se remettre au plus vite de leurs séances d’entraînement avec la présence de bains froids et d’une chambre de cryothérapie. L’encadrement médical du Team Belgium n’a d’ailleurs pas manqué de souligner les nombreux atouts de ces lieux, où un tapis roulant immergé dans un bassin (coût : 350 000 euros!) permet de se livrer à des entraînements alternatifs. "L’idéal pour faire de la résistance tout en ne sollicitant pas trop les organismes", indique le Dr Jean-François Kaux. "Ici, on peut tout autant faire de la rééducation que de la préparation pure." "Franchement, on est gâtés !" s’exclame le kiné Didier Verhasselt, qui dispose de nombreuses tables de travail.
On l’a compris : les raisons de se plaindre sont vraiment peu nombreuses. Seules les dates un peu plus tardives que d’ordinaire dans le calendrier n’auront pas permis à certains sportifs comme les triathlètes de se joindre au groupe. Quant aux cyclistes, il leur a été recommandé d’être très prudents en quittant l’hôtel au moment d’emprunter des chaussées assez fréquentées et de se méfier des nombreux chiens errants.
Nafi Thiam et Nina Derwael sont absentes
Si Pieter Timmers, le vice-champion olympique du 100 m libre aux Jeux de Rio 2016, a été retenu par les championnats d’Europe en petit bassin à Glasgow, on compte également deux absentes de marque au sein de la délégation belge, à savoir Nafi Thiam et Nina Derwael. La championne olympique de l’heptathlon brille par son absence pour la troisième année d’affilée pour des raisons qui sont un peu mystérieuses. “On ne peut quand même pas la forcer à venir”, glisse un membre du COIB. La championne du monde de gymnastique, quant à elle, travaille à Gand sur de nouveaux éléments en prévision des Jeux olympiques et les infrastructures à Belek ne lui offriraient pas de confort de travail supérieur. Sa venue n’aurait donc pas beaucoup de sens. Mais la gymnastique (tout comme le basket-ball, d’ailleurs) est quand même représentée par des dirigeants lors de ce rassemblement, où les nombreuses réunions se succèdent très rapidement. On notera que le tennis et le golf n’ont, quant à eux, délégué aucun ambassadeur à Belek.