Nafi Thiam a signé une bonne rentrée: "Je me dis tous les jours : profite de cette période!"
Nafi Thiam a signé une bonne rentrée, ce dimanche, à Gand, sur 60m haies.
Publié le 17-02-2020 à 09h08 - Mis à jour le 17-02-2020 à 09h09
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Nafi Thiam a signé une bonne rentrée, ce dimanche, à Gand, sur 60m haies.
Nafi Thiam s’est emparée de sa première médaille en 2020. À l’occasion de sa rentrée, la championne olympique de l’heptathlon a conquis le bronze sur 60m haies aux championnats de Belgique, ce dimanche après-midi, à Gand. Son chrono de 8.34 (8.37 en séries) en finale est le deuxième de sa carrière, à 11 centièmes de son record. De quoi donner le sourire à la Liégeoise, qui saluait surtout une préparation sans anicroche.
"En série, j’étais bien sur les trois premières haies, puis j’étais un peu trop ‘long’. J’ai essayé d’en tenir compte pour la finale et là, c’était mieux", explique Nafi. "Je suis contente, je pense que Roger l’est aussi. C’était une bonne occasion de courir avec d’autres filles."
Vos chronos reflètent-ils vos sensations de l’entraînement ?
"Je ne me sens pas du tout dans une forme de compétition pour le moment. À la base je ne devais pas faire l’indoor, on n’a pas travaillé énormément la vitesse. C’était donc mieux que ce je pensais. Je me dis que je serai vraiment bien en été quand j’aurai un peu plus de vitesse, un peu plus de rythme."
Êtes-vous soulagée d’avoir trouvé un concours de longueur (le 1er mars aux championnats de France) pour vous exprimer ?
"C’est surtout Roger qui y tenait. Cela n’aurait pas été un drame de ne pas trouver de compétition. Je ne me dis pas : ‘waw, je suis en superforme, je peux faire un record, il faut absolument que je saute’. Mais comme ce dimanche, cela peut être une chouette compétition pour casser la monotonie des entraînements parce que seule, cela peut être vite ennuyant."
Pourquoi avoir opté pour la longueur et pas la hauteur ?
"On n’a fait qu’un seul entraînement sur élan complet en hauteur. Et puis c’est beaucoup plus difficile en période d’entraînement parce qu’on n’a pas le jus. J’ai les jambes assez fatiguées. En longueur, ça ira plus facilement."
Votre préparation se passe-t-elle comme espéré ?
"Oui ! Je suis contente que tout se passe bien, de ne pas avoir de pépin. Bien sûr il y a quelques douleurs ci et là mais je peux effectuer tous mes entraînements, je ne dois pas m’arrêter parce que j’ai mal ou parce que ça ne va pas. Je suis dans un bon mood, ça fait vraiment du bien, et je me dis tous les jours : ‘profite de cette période, ça ne va peut-être pas durer’. Tout se passe bien, c’est chouette."
Un hiver sans étude, cela vous change aussi !
"Oui ! Surtout pendant le stage en Afrique du sud, c’était la première fois où j’ai eu le temps de récupérer vraiment entre les entraînements. Je prenais mon livre, j’allais au bord de la piscine, je faisais une sieste. Pas de syllabus. C’était trop bien !"
Pourquoi ne disputerez-vous plus d’heptathlon avant les Jeux de Tokyo ?
"Pour moi, ce n’est pas nécessaire. Un hepta, ce n’est pas seulement un week-end, c’est presque un mois et demi de préparation. La saison dernière a été très longue, et celle-ci est très courte. Comme je n’ai pas de minima à faire, je ne vais pas gaspiller des semaines de préparation pour aller faire un heptathlon."
Comment allez-vous orienter votre saison ?
"Je vais essayer de faire un peu toutes les épreuves. Hauteur, longueur, poids, 200m."
Et le javelot ?
"Si ce n’est pas nécessaire, je ne vois pas l’intérêt d’aller lancer à fond. Qu’aurais-je à y gagner ? Je pourrais y perdre mais pas gagner quelque chose. S’il n’y a pas de plus-value, je ne vais pas le faire ! Je ferai sans doute le poids, même si je n’ai pas l’impression d’en avoir besoin. J’ai davantage besoin des sauts. Et comme en course, il sera plus facile aussi de trouver des compétitions de mon niveau."