Coronavirus: et si les Jeux Olympiques n’avaient pas lieu?
La question mérite d’être posée... Mais la réponse n’est pas évidente !
Publié le 24-02-2020 à 19h33 - Mis à jour le 24-02-2020 à 21h16
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La question mérite d’être posée... Mais la réponse n’est pas évidente !
Et si les Jeux n’avaient pas lieu ? La question paraît saugrenue à J-151 de la cérémonie d’ouverture de Tokyo 2020. Mais, compte tenu de la gravité de la situation, dans certains pays, elle mérite quand même d’être posée. Au moment où certaines voix s’élèvent pour qu’on ferme des frontières (ce qui ne changera rien au problème…), on peut légitimement se demander si l’organisation d’un événement planétaire comme les JO peut encore être envisagée. Surtout quand on sait la masse de personnes qui se déplaceront, cet été, pour ce rendez-vous.
Il y a 10.500 sportifs, bien sûr, chiffre doublé, voire triplé par leur encadrement, et surtout les dizaines de milliers de spectateurs. On imagine le capharnaüm dans les aéroports… Sans compter les milliers d’officiels et bénévoles, dont la formation, qui devait débuter samedi prochain, a été postposée « pour empêcher la propagation du coronavirus ». Coronavirus, le mot est lâché !
Depuis quelques semaines, la Chine, d’abord, ses voisins, ensuite, et désormais la France, l’Italie (qui compte plusieurs morts !), mais aussi des pays comme l’Iran, l’Irak ; bref, le monde est touché par l’épidémie. Bien sûr, les autorités politiques et sportives veillent à ne pas alarmer outre-mesure et elles ont sans doute raison. Mais elle ont commencé à prendre des décisions, annulant des matches de football.
En Italie, on est au bord de la crise de nerfs du côté de la Lombardie et de la Vénétie. Les courses cyclistes Tirreno-Adriatico et Milan-Sanremo sont menacées d’annulation ! Pour en revenir aux JO, le relais de la Flamme olympique, dont l’allumage est prévu le 12 mars, à Olympie, sera entouré de précautions exceptionnelles, non seulement en Grèce, mais aussi au Japon, où elle sera portée par quelque dix mille personnes. Alors, ces Jeux de Tokyo. Faut-il les annuler, purement ? Ou les reporter, simplement ?
Aussi délicate soit-elle, la question, finalement pas si saugrenue, mérite d’être posée. Mais la décision ne peut se prendre à la légère, compte tenu des enjeux, ne fût-ce qu’économiques. Le Japon se prépare depuis sept ans à cette organisation. Ce serait un camouflet pour le pays. Il n’empêche, la réponse ne doit pas tarder !