Le monde du sport chamboulé par le virus: de très nombreuses compétitions au régime sec
L’épidémie de coronavirus a mis en lumière les défaillances et les fragilités de nos sociétés. Quelles leçons notre pays peut-il en tirer ? Quels changements pourraient être mis en œuvre sans attendre et pour être opérationnels dans un horizon de cinq ans ? Notre série se penche aujourd'hui sur le monde du sport.
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Publié le 01-08-2020 à 09h06 - Mis à jour le 02-08-2020 à 08h42
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Les effets de la crise sanitaire liée au coronavirus se font sentir quasiment dans tous les sports. Trois exemples : le sport automobile, le tennis et le cyclisme.
En Formule 1, Williams a mis son écurie en vente et si le royaume de Bahrein n’avait pas injecté 133 millions d’euros, McLaren n’aurait sans doute pas survécu. Pour le reste, les "grosses cylindrées" du circuit (Mercedes, Ferrari et Red Bull) ont fini par accepter de réaliser des économies réclamées à grands cris par les autres formations moins fortunées. C’est ainsi que le plafond des dépenses a été ramené de 156 à 130 millions d’euros pour 2021 (125 millions en 2022 et 120 en 2023). Mais cette diminution ne concerne pas le marketing, ni… les pilotes.
La méfiance règne
Autre conséquence : la saison de Formule 1 a été décalée dans le temps et, surtout, a été raccourcie. De plus, les Grands Prix se déroulent devant des tribunes vides. Une situation intenable à long terme. Enfin, un rebond de la pandémie pourrait porter un coup terrible à l’ensemble de la discipline. Les 24 heures du Mans ont été repoussées à la mi-septembre mais rien ne dit qu’elles auront vraiment lieu. Quant aux organisateurs des 500 miles d’Indianapolis, ils espèrent pouvoir accueillir la moitié du nombre habituel de spectateurs (75 000 personnes). Un chiffre qui fait trembler les épidémiologistes.
À l’heure d’écrire ces lignes, des hypothèques pèsent toujours sur les grands tournois de tennis. S’ils ont lieu, ce sera dans une configuration qui risque de les rendre nettement moins attractifs. Exemple : l’Australienne Ashleigh Barty, numéro un mondiale, vient de renoncer à l’US Open par crainte du coronavirus. Tout cela pourrait avoir des conséquences sur le prize-money et l’engagement des sponsors.
Quant au cyclisme, la saison vient de reprendre avec le Tour de Burgos. On verra si elle pourra se dérouler plus ou moins normalement même s’il est déjà acquis que le calendrier concentré obligera les coureurs à opérer des choix. Un retour de la pandémie serait, pour eux, pour leurs équipes et pour les organisateurs une catastrophe alors qu’une autre menace plane : les pouvoirs publics risquent de se montrer méfiants. Le Tour de Wallonie n’a-t-il pas vu des bourgmestres refuser l’hospitalité de leur localité comme ville-étape ?