Le padel, "un sport à part entière"
Jeremy Gala, l’un des meilleurs joueurs belges, célèbre les vertus multiples du padel.
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Publié le 09-05-2021 à 11h54 - Mis à jour le 03-05-2022 à 11h25
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Jeremy Gala, 28 ans, est professeur de padel dans les clubs de Mounier (Crainhem) et de Malines. C’est aussi une valeur sûre de ce sport en vogue.
Champion de Belgique en 2019, n°1 au ranking national en 2020, engagé avec l’équipe belge dans quatre championnats du monde, cet ancien joueur de tennis n’a pourtant découvert le padel qu’il y a sept ans, à la faveur de vacances passées avec des amis en Gironde.
"J’ai joué pour la première fois sur un vieux terrain et j’ai immédiatement accroché. De retour en Belgique, je me suis mis à pratiquer le tennis, trois fois par semaine, et le padel, une fois. Trois ans plus tard, le rapport avait été inversé…"
À la fin de ses études en commerce international, Jeremy Gala décide de prendre des cours intensifs d’espagnol et s’installe pour six mois à Madrid, la Mecque du padel. Quand il ne suit pas ses études, il est sur les courts, parfois aux côtés d’authentiques vedettes. Très, très bon pour la progression.
À son retour au pays, notre homme participe à des tournois de plus en plus relevés. "Hélas, en Belgique, il est impossible d'être international à part entière. Pour vivre convenablement de son sport, il faut arriver au moins en huitièmes de finale des gros tournois et ce privilège est réservé à quelques dizaines de cadors, espagnols, argentins, brésiliens ou français pour la plupart." C'est pourquoi Jeremy Gala s'est mué en professeur.
Quel regard jette-t-il sur les adeptes du padel ? "La première chose à relever, c'est qu'il ne s'agit pas d'un sport individuel. Il se joue par équipes de deux compétiteurs et il faut pouvoir s'entendre avec son partenaire si l'on veut progresser et apprécier vraiment le jeu. Je n'aurais pas atteint le niveau qui est le mien sans le concours et la complicité de mon ami gantois Mick Braet. Par ailleurs, si le padel peut se pratiquer à tous les âges, s'il est possible de progresser au bout de quelques semaines de pratique, chose impossible au tennis, il n'en est pas moins un sport exigeant, qui requiert un bon jeu de jambes, de l'explosivité, des réflexes, un sens aigu du placement et de l'anticipation. Je constate que si les tennismen et les joueurs de squash sont naturellement doués, les hockeyeurs et les footballeurs atteignent eux aussi rapidement un bon niveau. Ce n'est pas surprenant."
Pour notre interlocuteur, le padel est assurément un sport à part entière et ne peut être assimilé à un simple divertissement. C’est pourquoi, s’il se réjouit du boom populaire que connaît la discipline, il apprécie aussi que la Belgique commence à prendre sa place sur la carte mondiale.