Eurobasket: les Belgian Cats ne sont plus des outsiders !
C’est dans un rôle de favori désormais assumé que la Belgique entame son 3e Euro d’affilée.
Publié le 17-06-2021 à 11h38
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Le plus dur à gérer dans un Euro ? Les attentes et la pression, le stress qui en découlent !" Philippe Mestdagh, le coach national, n’en fait pas mystère : à force de bons résultats (pour rappel, le bronze en 2017, une 4e place au Mondial 2018, une 5e à l’Euro 2019 et enfin une qualification pour les JO) les Belgian Cats ont désormais une cible dans le dos. "À Prague, pour notre première apparition en 2017, c’était le plus facile finalement. Personne ne nous attendait. Maintenant on est 6es mondiales, tout le monde connaît notre jeu particulier et sait comment nous attaquer et cela, il faut le gérer."
Une opinion que partage bien sûr sa fille Kim, le sniper patenté de l’équipe et désormais capitaine : "S’il y a une chose que l’on a apprise en Serbie il y a 2 ans, c’est que le rôle d’outsider qui nous allait si bien n’est plus pour la Belgique. Il faut l’accepter. Ça ne veut pas dire qu’on sera automatiquement en finale mais simplement que cela doit nous aider à jouer avec un peu moins de pression sur les épaules, moins de stress pour retrouver plus de spontanéité, de fluidité dans notre jeu."
C’est que oui, désormais la Belgique (3e au ranking européen) s’assied de droit à la table des grands. Tous les observateurs les plus avisés du basket féminin placent d’office la Belgique sur le podium et beaucoup en finale. À condition de terminer premières de leur groupe, les Belgian Cats ont en effet devant elle une moitié de tableau abordable. Petite revue des principales forces en présence.
La France pour une revanche
Quatre fois d’affilée secondes (2013,15,17,19) les Françaises - qui n’ont plus goûté à l’or depuis 2009 - semblent plus fortes et plus athlétiques que jamais. "C’est sans doute l’équipe de France la plus talentueuse de l’histoire", n’hésite pas à asséner la taulière Sandrine Gruda. La France évoluera en effet avec l’étiquette de grande favorite.
L’Espagne en léger recul
Il ne faut jamais sous-estimer la Roja, comme on l’a encore vu il y a deux ans à Belgrade. Avec la tour de contrôle N’Dour mais sans leur trio de stars Marta Xargay, Ana Cruz et Laura Nicholls ainsi que le récent forfait d’Alba Torrens, Covid positive, les double championnes en titre semblent à prendre cette année, comme l’ont récemment démontré les Cats en s’inclinant de peu à Cordoue en préparation.
La Serbie cherche la sérénité
Par définition, les Serbes (4es européennes) ont plus d’un tour dans leur sac. Elles n’ont pourtant pas impressionné en préparation et ont été battues à Courtrai au complet par des Cats loin de l’être. Comme souvent chez les Slaves réputées volcaniques, c’est avant tout de sérénité qu’elles auront besoin. Si la logique des groupes est respectée, et surtout si la Belgique atteint son but de sortir en tête de sa poule, les Cats devraient affronter Russie ou Tchéquie en quart avant de retrouver la Serbie ou, à défaut, l’Espagne en demi-finale.