Les Belgian Cats à l’assaut de la montagne russe
Les Belgian Cats abordent cette fois les choses sérieuses dans cet Euro.
Publié le 23-06-2021 à 13h50
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La Russie, c’est un nom qui résonne dans le basket féminin. Trois fois championne d’Europe, trois fois médaillée d’argent aux championnats du monde, deux fois médaillée de bronze aux JO. Il y a pourtant près de dix ans maintenant que la Russie est un peu rentrée dans le rang. Toujours placée dans les plus sérieux outsiders mais plus jamais gagnante.
Alors du côté de la Place Rouge, Andrei Kirilenko, l’ex-NBAer devenu président de la Fédération russe a décidé de faire bouger les lignes : un nouveau coach, une équipe rajeunie construite autour du trio Vadeeva (22 ans, 1m93), Musina (23 ans, 1m90) et Komarova (26 ans, 1m74) et de nouvelles ambitions, c’est un nouveau cycle qui commence, dieu sait où il s’arrêtera.
"Désormais, c’est surtout d’abord une véritable équipe plutôt qu’un rassemblement de noms," glisse Kim Mestdagh, interrogée lors du point presse virtuel tenu ce mardi. "Rien à voir, mis à part l’une ou l’autre, avec l’équipe que nous avions battue que ce soit à Prague en 2017 ou Zrenjanin en 2019. Elles sont jeunes, enthousiastes et jouent bien ensemble désormais. Il y a beaucoup d’activité à l’intérieur et au rebond offensif mais elles ont également une grosse adresse extérieure. Le danger peut venir de partout, c’est une équipe complète."
Complète c’est sûr, mais n’est-elle pas encore un peu tendre ? "C’est peut-être notre chance, le point qui pourrait faire la différence. Comme on a pu le voir face à la Turquie, on n’a pas eu facile mais on est restées calmes, sereines et on a fait parler notre expérience. Cela risque bien de nous être utile également ce mercredi."
Mais le message du coaching staff belge aux joueuses c’est surtout celui-ci… "Nous devons être plus constantes. Nous devons être des tueuses pendant 40 minutes, du début à la fin, sans nous relâcher", révèle la capitaine des Cats.
Ce sera vrai pour les deux ou trois prochains matchs contre ce qui se fait de mieux en Europe. Car un succès contre la Russie nous mènerait en demi-finale et à la qualification pour le Mondial 2022, mais une défaite, et ce serait un nouveau quitte ou double en vue de ces mêmes qualifs. Et fatalement contre l’Espagne ou la Serbie, encore deux cadors.
Pierre Cornia : "On a les armes !"
Témoin attentif de la qualification de la Russie à l’issue du barrage disputé face à la Slovénie, l’assistant Pierre Cornia se montre raisonnablement optimiste : "J’ai pourtant été assez impressionné par le jeu des Russes. La Russie a entamé un nouveau cycle avec un changement de coach et un rajeunissement des cadres. Elles sont adroites et athlétiques, surtout elles sont fort présentes au rebond offensif."
C’est donc une équipe difficile à manier que vont affronter les Cats : "Sans aucun doute mais c’est tout sauf une surprise de les retrouver là. Depuis le tirage au sort, la logique voulait qu’on les affronte à ce stade de la compétition. Nous sommes là où nous devions être et nous avons les armes pour leur poser des problèmes. Notre défense est au point (sauf les 5 dernières minutes contre la Bosnie) même si nous n’avons pas eu facile contre les Turques qui, même si finalement elles perdent trois fois, avaient de solides arguments à faire valoir. Simplement, pour venir à bout de la Russie, nous devrons bien entrer dans la rencontre, être très attentives au rebond afin de les empêcher de prendre feu et puis il faudra que certaines de nos cadres - Kim et Julie (Allemand) particulièrement - fassent mieux que simplement bien jouer. Il est temps pour elles de rentrer des paniers importants, ceux qui font la différence."
Cap 150 pour Marjorie Carpréaux
La Hennuyère a disputé près d’un quart des matchs de toute l’histoire de notre équipe nationale féminine…
Grâce au travail de bénédictin de certains passionnés, on sait que ce quart de finale de ce mercredi face à la Russie sera le 619e match officiel de notre équipe nationale. À près de 34 ans (le 17 septembre prochain), Marjorie Carpréaux disputera face aux Russes son 150e match avec les Belgian Cats, soit près d’un quart de toutes leurs rencontres, depuis sa première sélection sous le maillot tricolore le 8 août 2006 à Brno en République tchèque !
"C’était l’époque de mon amie Kathy Wambé. J’étais un peu la surprise du chef et je ne remercierai jamais assez le coach Laurent Buffard pour m’avoir donné ma chance à l’époque ni le coach Mestdagh pour continuer à me faire confiance", souligne celle qui adore distribuer les caviars à la louche.
Derrière la Hennuyère, ce sont Jana Raman (131) et Ann Wauters (126), toutes deux absentes à l’Euro mais encore actives, qui comptent le plus grand nombre de sélections puis Julie Vanloo (122) avant le duo Kim Mestdagh - Antonia Delaere (117 chacune ce mercredi). Vient ensuite Emma Meesseman qui rentrera ce mercredi soir dans le "club 100", le cercle très fermé des joueuses comptant au moins 100 capes alors que pour le coach Philip Mestdagh, ce sera également un… cap à passer avec 80 matchs dirigés à la tête des Belgian Cats.