Van Aert en argent après la photo-finish: “Je ne savais pas que j’étais deuxième”
Wout van Aert a dû attendre la photo-finish pour célébrer sa deuxième place.
Publié le 24-07-2021 à 19h47 - Mis à jour le 26-07-2021 à 14h31
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Il est arrivé presque une heure après avoir franchi la ligne d’arrivée en deuxième position. Descendu du podium où il s’était intercalé entre deux vainqueurs de Grands Tours, Wout van Aert a raconté cette journée si particulière. Sans vraiment se rendre compte de la portée de sa médaille d’argent.
Wout, que pensez-vous de cette médaille ?
"C’est très spécial, évidemment. Je suis content. Quand je repense à la course, je me dis que je n’aurais pas pu faire mieux. J’avais les jambes pour gagner mais Richard Carapaz s’est montré le plus fort. Tout simplement. Il mérite sa victoire. Moi, je suis parvenu à décrocher cette deuxième. C’est nettement plus satisfaisant que si j’avais dû me contenter d’un top 5, par exemple. Je suis heureux d’avoir quand même fini le fabuleux travail de mes équipiers et du staff. C’est sympa de partager cette médaille avec eux."
Comment analysez-vous la course ?
"Tu veux toujours gagner mais je n’éprouve aucune frustration. J’ai réussi à m’accrocher dans le Mikuni Pass que je redoutais. Je n’ai pas paniqué quand Pogacar a attaqué. Mais je savais que cette lutte pour la victoire ne se limiterait pas à un match à deux. Il y avait du beau monde devant et ce n’était vraiment pas facile. C’est pourquoi je suis fier de cette deuxième place. Les gars avec qui je me suis retrouvé dans le final, ce n’est quand même pas n’importe qui. Quand on est revenu à quinze secondes de Carapaz et McNulty, je me suis dit que je devais croire en mes chances. D’ailleurs j’ai cru au succès jusqu’à l’entrée sur circuit mais il n’y avait rien à faire face à Carapaz."
Où situez-vous cette médaille d’argent par rapport à celle ramenée des Mondiaux l’an passé ?
"C’est difficile à dire. Je crois que je ne me rends pas encore tout à fait compte de ce qu’elle représente. J’ai besoin d’un peu de temps pour vraiment réaliser. Si j’avais été champion olympique, ça aurait sans doute été le plus grand succès de ma carrière jusqu’ici. Aux Mondiaux, je n’étais pas content de ma deuxième place. Ici, un tout autre sentiment m’anime."
Vous avez donc toujours vos bonnes jambes du Tour…
"Oui, c’est vrai. Je n’ai rencontré aucun problème depuis que je suis au Japon. J’ai très bien digéré le décalage horaire et je n’ai pas eu de problème avec la chaleur. J’ai pu faire de très bons entraînements et réussir une belle course. Donc, j’ai pu me préparer dans des conditions idéales pour la course. Maintenant, je veux rester concentré jusqu’à mercredi car je veux jouer ma chance à fond dans le chrono."
Avez-vous le sentiment que l’équipe belge a fait la course parfaite ?
"Oui. Pogacar et moi étions les grands favoris et je pense que nous avons pris nos responsabilités. Le but de l’équipe était d’arriver dans les meilleures conditions au pied du Mikuni Pass. Là, je devais essayer de ne pas me faire décrocher par les meilleurs grimpeurs. C’est ce que j’ai réussi à faire en montant à mon propre rythme, sans me mettre dans le rouge. Je n’ai pas réagi inutilement aux différentes attaques. Cela m’a permis d’arriver correctement au sommet et jouer crânement ma chance. Tout le plan a été respecté. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire."
Cela s’est joué à la photo-finish entre vous et Pogacar. Mais vous, saviez-vous que vous étiez deuxième ?
"Non, je ne savais absolument pas que j’étais deuxième. Je savais qu’on était très proches, ça oui. Cette fois, j’ai lancé mon vélo en avant au bon moment."