Les cinq raisons de croire à une médaille des Cats
Nos Belges ont le potentiel pour réussir un grand tournoi. Et ça commence dès ce mardi matin contre l’Australie.
Publié le 26-07-2021 à 21h07 - Mis à jour le 29-07-2021 à 14h45
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Cinquième du power ranking de la Fiba. Cette projection vaut ce qu’elle vaut, mais elle permet aux Belgian Cats de rêver. Les joueuses de Philip Mestdagh découvrent la scène olympique et en profitent amplement à coups de selfies (Wauters avec Djokovic, Van Loo avec Durant, etc.).
Elles n’en oublient pas pour autant la raison de leur présence : affirmer encore un peu plus la place dominante du basket féminin belge sur la scène mondiale après l’avoir une nouvelle fois fait sur celle de notre continent avec une médaille de bronze à l’Euro il y a quelques semaines.
Le premier match est déjà un premier gros test pour les Cats. "L’Autralie est une des meilleures nations mondiales (NdlR : n° 2)", dit le T2 Pierre Cornia. "Gagner sera très compliqué. Les deux matchs suivants - face à Porto Rico et à la Chine - seront très importants."
Les joueuses visent une place en quarts de finale. Pour la sécuriser, il faut terminer parmi les deux premières de la poule ou être une des deux meilleures troisièmes.
Une fois cet écueil franchi, les Belges pourront se mettre à penser à la médaille. Et elles ont les armes pour y parvenir.
1 Emma Meesseman en superstar…
Le basket mondial nous l’envie. Emma Meesseman, sportive belge de l’année 2020, championne WNBA et MVP des finals en 2019, n’est plus à présenter.
La quadruple championne d’Europe avec Ekatarinbourg peut tout faire. Puissante dans la raquette (offensive et défensive), mortelle quand elle s’écarte au large pour prendre un tir ou tenter une passe, elle aimante souvent ses adversaires pour mieux les surpasser.
"Il y a la Belgique sans elle et avec elle", résume le coach Mestdagh. La patronne sur le terrain, c’est elle.
Elle l’a encore prouvé en roulant sur les Russes en quarts de finale de l’Euro dans un match fantastique à 33 points et 11 rebonds. Si elle réalise un grand tournoi, la Belgique en fera de même.
2 … mais elle n’est pas la seule
Le coach Mestdagh devra toutefois faire attention à ne pas uniquement axer son jeu autour d’Emma Meesseman. La Serbie avait compris la force de la pivot et l’a fait déjouer grâce à un plan collectif et une défense haute et agressive.
Julie Allemand a pris le relais et a presque réussi à compenser l’absence de la patronne de l’équipe. La Liégeoise est l’autre ‘big woman’ de cet effectif. Élue dans le cinq majeur de l’Euro, elle a confirmé que l’équipe pouvait se reposer sur ses qualités à la mène et à distance, notamment avec le tir victorieux contre les Russes à quelques secondes du buzzer.
"Depuis son aventure en WNBA (NdlR : avec Indiana), elle a encore progressé de trois niveaux", a commenté Meesseman.
Les Cats comptent aussi sur le leadership d’Ann Wauters, qui peut encore amener de la taille sur de courts laps de temps, et sur les qualités de shooteuse de Kim Mestdagh.
3 Elles ont performé face aux meilleures et dans la difficulté
C’est quand on ne les attend pas qu’elles répondent présentes. Leur Euro avait, par exemple, mal débuté avec une défaite surprise contre la Bosnie. Elles se sont ensuite reprises. "On a dû faire le maximum pour aller en quarts. À Tokyo, on va évoluer sur la scène la plus prestigieuse du monde et il y a une pression, mais le groupe a assez de maturité pour la gérer."
Après leur première défaite de l’Euro, elles se sont remobilisées et ont retrouvé leur jeu. "Le ballon tournait bien et, dans l’adversité, on a joué l’une pour l’autre, confiait Meesseman. On a réussi à mettre beaucoup d’énergie dans notre solidarité."
L’historique des Belges parle aussi en leur faveur. En témoigne leur écrasante victoire contre la France en quarts de finale du Mondial de 2018.
4 Cette équipe est en pleine confiance et peut en avoir encore davantage après les poules
Les Belges sont dans la poule la plus relevée du tournoi et devront se montrer très costaudes pour d’abord s’assurer la qualification et ensuite essayer d’être deuxièmes pour avoir un tirage plus clément.
La qualification ne pourra, de toute manière, pas avoir un effet négatif sur les joueuses. Elles joueront sans stress et surtout gonflées par la confiance d’avoir réussi à atteindre leur premier objectif.
"La réaction du groupe après la demi-finale perdue à l’Euro a été magnifique", rassure le coach.
5 Leur statut a changé
S’entraîner avec le Team USA n’est pas donné aux petites équipes. La Belgique n’en est donc plus une. Il y a quelques années, nos joueuses auraient demandé poliment un selfie aux meilleures joueuses du monde présentes au village olympique, elles blaguent désormais avec elles sur les parquets et les réseaux sociaux.
"Quand nous arrivons dans un tournoi, je sens que les autres équipes savent qui nous sommes et quelles sont nos qualités. On sent un certain respect", conclut le sélectionneur.