A contre-courant, Djokovic aborde le sujet de la pression : "Elle est un privilège"

Le Serbe continue sa promenade de santé à Tokyo. Sans se stresser !

Novak Djokovic a poursuivi sa promenade de santé dans la fournaise de l’Ariake. En quarts de finale, il a balayé l’ancienne grande star locale, Kei Nishikori. Le Japonais était grimpé en 2015 à la 4e place mondiale c’est-à-dire à la première laissée libre par le Big Four. Il portait les espoirs de toute une nation qui ignorait que son corps était trop fragile pour se maintenir à ce niveau. Nishikori avait besoin que le Serbe se saborde lui-même pour avoir une chance de passer.

Mais, Djokovic a activé le Djokexpress jeudi. Il tourne sur une moyenne de 2,1 jeux perdus par set depuis le début des Jeux olympiques. Face à Nishikori, il n’a concédé que deux jeux sur l’ensemble du match 6-2, 6-0. La leçon de tennis a un peu débordé sur l’heure suivante (1h10). Il n’a perdu que 11 points sur sa mise en jeu. Effrayant !

Il se cherche toujours un rival digne de ce nom c’est-à-dire un joueur capable de faire abstraction de la chaleur et de l’humidité pour produire son meilleur tennis durant 3h.

En demi-finale, il se frottera à Alexander Zverev dont on attend beaucoup alors que l’autre moitié de tableau est orpheline de ses deux cadors Tsitsipas et Medvedev. Le Russe s’est incliné face à l’Espagnol Carreno Busta.

Si le niveau de jeu du Serbe est remarquable, il est surtout impressionnant au niveau de sa gestion mentale. Il est la star du village. Il est attendu par tout le monde. Il est en lice pour le Golden Slam. Pourtant, il est calme. D’autres stars comme Simone Biles ou Naomi Osaka ont craqué sous les immenses attentes. Djokovic ne cherche pas à évacuer la pression qui sera toujours là. Il s’explique.

“La pression est un privilège. Sans elle, il n’y a pas de sport professionnel. Pour espérer rester au sommet d’un sport, on a intérêt à apprendre à gérer la pression.”

Chacun apprivoise le stress à sa manière : musique, yoga, lecture, exercices respiratoires,… “Que ce soit sur ou en dehors des courts, j’ai développé un mécanisme pour gérer la pression de manière à ce qu’elle ne me dérange pas. Elle ne peut pas me coûter de l’énergie.”

C’est dit. Il ne reste plus qu’à mettre en application. À 34 ans, Djokovic n’a pas fini de nous surprendre

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