Natation: Caeleb Dressel, roi du sprint, l’Américain Robert Finke premier champion olympique du 800m, l’Australien Stubblety-Cook remporte le 200m brasse

L’Américain Caeleb Dressel a remporté jeudi la course reine de la natation aux JO de Tokyo, le 100 m nage libre, en 47 sec 02/100e, devant l’Australien Kyle Chalmers (47.08) et le Russe Kliment Kolesnikov (47.44).

Belga
Natation: Caeleb Dressel, roi du sprint, l’Américain Robert Finke premier champion olympique du 800m, l’Australien Stubblety-Cook remporte le 200m brasse
©Belga

Sixième lors des JO-2016 de Rio, le Floridien de 24 ans avait pris dès l’année suivante les commandes de la planète sprint, cumulant treize couronnes mondiales et devenant lors des Mondiaux-2019 de Gwangju le nageur le plus rapide de l’histoire sur 100 m hors combinaison (46.96).

Titré dès son premier plongeon dimanche avec le 4x100 m, Dressel vise encore quatre médailles d’or supplémentaires sur 100 m papillon, 50 m nage libre, 4x100 m quatre nages et 4x100 m quatre nages mixtes.

"Je n’étais inquiet de rien. Pendant la course vous ne pouvez pas faire grand-chose, arrivera ce qui doit arriver. Donc je m’en tiens à mon plan", a expliqué le champion en zone mixte, savourant son premier or individuel, «très différent» de ses deux titres en relais à Rio et du troisième au Japon.

Plutôt longiligne pour un sprinteur mais propulsé par des jambes puissantes et explosives, Dressel est comme souvent sorti de l’eau en tête après une coulée éclair, virant devant Kolesnikov et Chalmers.

Mais sur le retour, l’Australien, champion olympique de la distance en 2016, a offert une démonstration de son goût pour le «combat de chiens» des derniers mètres, le cerveau embrumé par l’effort et les remous, sans parvenir à arracher la victoire à la touche.

"C’est tellement génial de nager contre Kyle, à chaque fois on s’en tire vraiment bien. C’est vraiment excitant de nous regarder, Kyle et moi, nous battre côte à côte", commentait l’Américain, resté longuement sur la ligne d’eau pour savourer son sacre.

La médaille d’argent de Chalmers récompense son travail acharné pour s’extirper d’une olympiade compliquée, avec trois opérations du coeur pour soigner une arythmie, un premier retour en 2019 pour devenir vice-champion du monde (47.08), puis une opération à l’épaule fin 2020.

Le Russe Kliment Kolesninov, 21 ans, sous bannière neutre en raison des sanctions pour dopage frappant son pays, a nagé un peu moins vite (47.44) que le nouveau record d’Europe établi en demi-finales (47.11), ajoutant néanmoins cette médaille de bronze à l’argent conquis mardi sur 10 m dos.

Le Moscovite, coiffé d’un bonnet rose pour que sa grand-mère le reconnaisse à la télé, conserve une marge d’autant plus impressionnante qu’il a très peu nagé le crawl pendant trois ans, avant de se relancer l’an dernier sur les traces de son illustre compatriote, le quadruple champion olympique Alexander Popov.

Sensation du début de l’été, lorsqu’il avait claqué le meilleur chrono de l’année (47.30) lors des championnats d’Europe juniors, le jeune Roumain de 16 ans David Popovici, reconnaissable à sa silhouette encore fluette, n’a pris que la 7e place (48.04).

L’Américain Robert Finke premier champion olympique du 800m

Également engagé sur 1.500 m, Finke s’est imposé en 7 min 41 sec 87, dominant in extremis le champion du monde italien Gregorio Paltrinieri (7:42.11), et le champion d’Europe ukrainien Mykhailo Romanchuk (7:42.33). Paltrinieri, en tête des bilans 2021 et champion olympique du 1.500 m aux JO-2016 de Rio, était très bien parti et menait encore aux 700 m, dans son style tout en force de spécialiste de l’eau libre.

Mais l’Italien, diminué par une mononucléose au début de l’été, a vu la meute de ses poursuivants le reprendre dans la dernière longueur, pour un finish au couteau digne d’un sprint.

Sensation du 400 m, qu’il a remporté dimanche à la surprise général, le jeune Tunisien Ahmed Hafnaoui avait dit viser un doublé sur 800 m, mais a été éliminé mardi soir avec le 10e chrono.

Stubblety-Cook remporte le 200 m brasse

L’Australien Izaac Stubblety-Cook, 22 ans, a confirmé ses fulgurants progrès de l’année en remportant jeudi le 200 m brasse des JO de Tokyo, ouvrant ainsi son palmarès international par une médaille d’or olympique.

Le nageur de 22 ans s’est imposé en 2 min 06 sec 38 devant le Néerlandais Arno Kamminga (2:07.01) et le Finlandais Matti Mattsson (2:07.13).

«Zac» Stubblety-Cook est venu taquiner le record du monde du Russe Anton Chupkov (2:06.12), champion du monde en titre mais resté au pied du podium de cette finale très rapide (2:07.24).

Le jeune Australien, qui avait explosé cette année en prenant la tête des bilans mondiaux lors des sélections australiennes (2:06.40), était jusque-là dépourvu de palmarès international chez les seniors.

Le Néerlandais Arno Kamminga ajoute de son côté une deuxième médaille d’argent à sa collection, lui qui avait déjà fini sur 100 m brasse derrière l’intouchable britannique Adam Peaty, double champion olympique.

La Chinoise Zhang Yufei championne olympique du 200 m papillon

La Chinoise Zhang Yufei a été sacrée championne olympique du 200 m papillon, devant les deux Américaines Regan Smith et Hali Flickinger, jeudi aux Jeux olympiques de Tokyo.

Zhang Yufei s’est imposée en 2 min 03 sec 86/100e avec plus d’une seconde d’avance sur ses adversaires.

Zhang Yufei, 23 ans, médaillée d’argent lundi sur 100 m papillon est connue pour sa capacité à enchaîner les efforts. Elle avait ramené le bronze du 200 m papillon des Mondiaux-2015 à Kazan, 40 minutes avant de replonger pour le bronze du 4x200 m.

Zhang permet aux Chinoises de reprendre leur main-mise sur le 200 m papillon, après le sacre de Zige Liu aux JO-2008 de Pékin et celui de Liuyang Jiao en 2012 à Londres.

A l’inverse, les Américaines n’ont plus gagné de titre olympique sur cette distance depuis l’or de Misty Hyman aux JO-2000 de Sydney.




Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...