Basket: le Team USA a ses faiblesses
Malgré leur qualification pour les quarts et leur écrasante victoire sur les Tchèques, les États-Unis ne rassurent pas vraiment.
Publié le 02-08-2021 à 23h09 - Mis à jour le 02-08-2021 à 23h12
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On a dû sortir le K-Way à la Saitama Arena. They made it rain. Le Team USA a fait pleuvoir les tirs à distance pour leur dernier match de poule. Les Tchèques ont terminé la rencontre douchés par la quantité de tentatives à trois points des Américains. Les stars de la NBA ont planté 71 points juste en deuxième mi-temps. Et principalement à distance avec un Kevin Durant déchaîné et un Jayson Tatum s'offrant quatre tirs derrière le cercle en une minute. Trop facile avec ce terrain aux normes européennes.
Quand la machine est lancée, elle semble inarrêtable. "On n'a pas pu tenir le pressing tout le match et on l'a directement payé face à la meilleure équipe au monde individuellement", résume Tomas Satoransky, le capitaine tchèque.
La dernière précision du joueur des Chicago Bulls a de l’importance. Le Team USA est une somme d’individualités. Pas encore un collectif. La majorité des joueurs n’avaient jamais porté le maillot américain avant le tournoi.
"On grandit progressivement", lance le coach Popovich, qui tient à se racheter de la décevante 7e place à la dernière Coupe du monde. "Perdre le premier match (contre la France) a pointé comment nous devons jouer. Avec du rythme et de l'intensité des deux côtés."
A man with a plan. Vincent Collet, le coach des Français, a réalisé une analyse parfaite du jeu américain. Des phases stéréotypées qui se répètent pour se conclure par un tir à distance. Le small ball prôné par le Team USA est à la fois sa force mais aussi sa plus grande faiblesse.
Commençons par le positif : avec leur circulation de balle ultra-rapide, ils parviennent très régulièrement à trouver un extérieur derrière la ligne des trois points. Face à la Tchéquie, ils ont tenté un tir primé à 41 (!) reprises pour 20 dedans.
Kevin Durant est l'arme principale de coach Pop. Le patron du Team USA a presque terminé le match de samedi en triple double et s'est permis de piquer le record de meilleur marqueur de l'histoire des USA aux JO à son pote Carmelo Anthony (339 contre 336 points). "C'est spécial de dépasser un gars dont je me suis inspiré pour construire mon jeu."
KD est le baromètre de cette équipe. S'il est tenu ou sous-utilisé, le Team USA n'est plus le même rouleau compresseur. Les Français l'ont compris. Vincent Collet, le coach, a demandé à son équipe de "ne pas reculer" et de "trouver une solution aux écrans." KD a été bloqué à dix points.
Un schéma de jeu que les Tchèques ont répété en début de match avant de couler. "On a pu appuyer sur leurs faiblesses", a souligné le coach tchèque Ronan Ginzburg. "Ils jouent sans joueurs de taille et on peut brouiller leurs changements de position."
Face à une équipe organisée qui ne laissera aucune place pour tirer, les États-Unis risquent fort d’être croqués.
À voir face à l’Espagne en quarts de finale !