Pour Simone Biles, l’important était bien de participer
Un commentaire de Guy Beauclercq.
Publié le 03-08-2021 à 12h11 - Mis à jour le 03-08-2021 à 12h15
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"L’important, c’est de participer !"
Jamais la devise attribuée au baron Pierre de Coubertin, à la fois inventeur des Jeux de l'ère moderne et fondateur du Comité international olympique, n'a été plus d'actualité que ce mardi, à Tokyo, où Simone Biles a effectué un retour remarqué à la compétition. Peu importe, finalement, la médaille de bronze que la star de la gymnastique américaine est parvenue à décrocher, elle qui est déjà quatre fois championne olympique et dix-neuf fois championne du monde, à l'âge de 24 ans. L'essentiel pour Simone était de retrouver son terrain de jeu, la salle de gym, et la poutre, en particulier. Après une exécution presque parfaite, pour laquelle les juges lui ont attribué la note de 14,000, le bonheur a illuminé le visage de Simone Biles.
Avant même ce dernier agrès au programme féminin de ces Jeux de Tokyo, l'Américaine avait laissé entendre qu'elle pourrait prolonger sa prestigieuse carrière jusqu'à Paris 2024. Et ce, sans doute pour illustrer mieux encore les paroles prononcées par l'évêque de Pennsylvanie, Monseigneur Ethelbert Talbot, le 19 juillet 1908, dans le cadre des Jeux de Londres. Paroles reprises donc par Coubertin en 2012, à Stockholm. "Le plus important aux Jeux n'est pas de gagner, mais de participer. Car l'important dans la vie n'est pas le triomphe, mais le combat. L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu." Aucun doute : Simone Biles s'est bien battue. Comme une championne. Et, à ce titre, l'Américaine mérite la médaille d'or du coeur.