Le jour d’après pour les Red Lions: une petite fête à Tokyo en attendant la véritable fiesta
Les Red Lions communieront enfin avec leurs familles et fans ce samedi à Bruxelles, 48 h après leur titre de champion olympique.
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Publié le 06-08-2021 à 20h52 - Mis à jour le 07-08-2021 à 16h39
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Avec un café en main, des yeux mi-clos et un pas plus lent que d’habitude, les Red Lions ont accompli leur dernière tâche médiatique au lendemain de leur médaille d’or. La soirée du 6 août 2021 restera historique. Les Belges ont signé un triplé inédit qui les place pour le moment parmi les meilleures équipes au monde tous sports confondus. Ces émotions méritaient une énorme fiesta, mais les Red Lions attendent impatiemment samedi soir pour retrouver leurs proches à Bruxelles pour une grande communion avec les supporters.
"Avec le Covid, j'avoue qu'on l'a fait un peu plus cool", expliquait Cédric Charlier avec un air assez éveillé pour un jour d'après. "Nous sommes restés longtemps au stade. Personnellement, j'ai dû faire un test antidopage avec Vic (Wegnez) et Alex (Hendrickx). C'était très long. Nous avons bu quelques chopes dans le vestiaire avec de la musique. Nous avons appelé nos proches. Nous avons rejoint le Village où nous avons mangé des pizzas et des frites. Le COIB avait prévu une petite réception avec quelques officiels et d'autres athlètes dont les Cats."
La soirée s’est terminée loin des appartements.
"Il y a cinq ans, nous avions été perturbés par des fêtards la veille de notre finale. Nous ne voulions déranger personne. Nous avons rejoint le fond du Village qui est un peu à l'écart avec les anneaux olympiques", disait Felix Denayer.
Durant la soirée, les Red Lions ont mesuré tout le chemin parcouru pour gravir l’Olympe. Cédric Charlier se réjouit de l’engouement médiatique autour de son sport.
"Pour apprécier cette médaille à sa juste valeur, il faut connaître notre histoire. Nous venons de loin. Aujourd'hui, en Belgique, les hockeyeurs ont un centre d'excellence à Anvers qui a été inauguré quelques semaines avant notre départ. À mes débuts, je me levais à 6 h pour rejoindre le Braxgata où nous nous entraînions quatre heures. Le reste de la journée, nous nous rendions au travail", raconte avec fierté l'attaquant de 32 ans qui se donne un à deux mois pour prendre une décision sur son avenir. "Je savais que je me poserais la question, mais que je prendrais le temps de réfléchir et de discuter avec Michel Vanden Heuvel."
Les aînés n’ont aucune envie de stopper ce beau chapitre de leur vie. La Coupe du monde n’est que dans dix-huit mois. Ils appartiennent à la génération magique qui a connu la montée vers le sommet et… le sommet. Ils savent mieux que quiconque que le cadre actuel est plus confortable.
"En quinze ans, nous avons créé une histoire. Nous avons à cœur que l’équipe poursuive la rédaction du chapitre suivant dans les meilleures conditions."
À ses côtés, Felix Denayer prenait le temps de raconter cette histoire à l’ensemble de la presse belge. L’occasion est belle d’attirer l’attention du grand public.
"Nous avons repassé le film complet de notre parcours qui a commencé avec cette qualification pour les Jeux de Pékin lors des championnats d’Europe à Manchester en 2007. John-John Dohmen était déjà là."
Ils ont connu les grosses claques face aux Australiens, aux Néerlandais ou aux Allemands. Au début des années 2010, ils ont commencé à rivaliser avec les meilleurs, mais en perdant souvent à la fin. C’est à Rotterdam en 2013 qu’ils ont battu pour la première fois de leur vie les Australiens en match officiel.
Le rêve s’est poursuivi avec les années où ils se rapprochaient du podium. Depuis 2018, ils ont raflé tous les gros titres.
"Les premiers jours après un tel titre sont toujours très émouvants car on regarde un peu en arrière, dit Flex. Moi, j'ai joué avec ces gars en U16. Nous avons vécu tant de hauts et de bas. Nous avons eu l'audace d'annoncer que nous venions à Tokyo pour remporter le titre de champions olympiques. Nous ne réalisons pas encore ce qui se passe. Comme nous sommes loin de nos familles, nous pouvons encore prendre le temps de nous isoler."
La Belgique attend ses héros olympiques qui ont pris l’avion ce samedi avec, notamment, Nafi Thiam et les Cats. Une fois à Zaventem, ils s’installeront sur le toit d’un bus ouvert pour rejoindre le centre de Bruxelles. Ils sont attendus au Mont des Arts vers 17 h 30, d’où ils rallieront la place Rogier, via le boulevard Pacheco, où un podium sera installé pour une petite cérémonie prévue vers 19 h 30. Les supporters sont attendus pour faire la big fiesta qu’ils méritent. On se souvient qu’ils avaient réuni 6 000 personnes sur la Grand-Place lors de leur retour de Bhubaneswar où ils avaient conquis le titre de champions du monde.
Il est demandé aux supporters de ne pas se rendre à l’aéroport pour des raisons sanitaires. En revanche, les Reds vous attendent le long du Mont des Arts, du Cantersteen, des boulevards de l’Impératrice, Pacheco et du Jardin Botanique et à la place Rogier.