Laurens Devos, le phénomène belge dans le monde du tennis de table handisport
En décrochant l’or, Laurens Devos a réalisé le doublé paralympique Rio-Tokyo.
Publié le 29-08-2021 à 20h31 - Mis à jour le 29-08-2021 à 20h32
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Ce samedi soir à Tokyo, le compteur de la délégation belge est passé de trois à cinq médailles. Après celle de bronze dévolue à Florian Van Acker suite à sa défaite en demi-finale, Laurens Devos a décroché l'or paralympique en tennis de table comme il l'avait réalisé il y a cinq ans à Rio. "Ce tournoi paralympique à Tokyo a été beaucoup plus difficile que lorsque j'ai remporté mon titre à Rio, où je n'avais pas perdu un seul set."
Double médaillé d’or aux Jeux paralympiques à l’âge de 21 ans, champion du monde et d’Europe en titre, Laurens Devos est un petit phénomène dans le monde du tennis de table handisport. Dans sa catégorie, il est à chaque fois l’homme à battre.
Tout a commencé à l’âge de six ans pour le numéro 1 mondial, en suivant ses grands frères malgré son handicap, une hémiplégie (NdlR : paralysie partielle d’un côté du corps). À douze ans, l’Anversois rejoint l’enseignement sport-études au Topsport de Louvain.
Une décision qui va tout changer dans sa vie. "J'étais le seul athlète handisport. Évoluer dans un tel environnement a facilité mon intégration et le tennis de table a fait qu'on voit moins mon handicap. Quand j'étais petit, je ne savais pas bien bouger mais avec le suivi quotidien que j'ai eu des kinés, mon corps s'est adapté et a bien évolué."
Une évolution qui s’est vite traduite dans les résultats, avec un titre paralympique à Rio alors qu’il n’avait que 16 ans…
Avec ce deuxième titre, celui qui est classé cinquième joueur belge chez les valides et qui évolue en D2 allemande va pouvoir se remettre à travailler pour atteindre son rêve ultime : participer aux Jeux olympiques.
"Penser à cet objectif, c’est la meilleure manière pour moi de progresser. Je suis actuellement 221e mondial et je pense que je dois intégrer le top 60 pour avoir un jour une chance participer aux JO. Dans la vie, pour avancer tu dois te fixer de grands objectifs ou posséder de grands rêves. Pour les Jeux de Paris 2024 ce sera encore trop tôt, je pense. Donc je pense que je dois plus viser les Jeux de Los Angeles en 2028."
On l’a bien compris, le gaucher d’Oostmalle est ambitieux et malgré son hémiplégie, il voit les choses en grand.