Jacques Borlée se défend après la polémique: "J’ai parlé d’attitudes psychologiques, rien de plus"
Jacques Borlée a suscité la polémique, mardi, avec des propos qu’il avait pourtant déjà tenus à plusieurs reprises.
Publié le 25-11-2021 à 11h36 - Mis à jour le 25-11-2021 à 12h12
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Invité sur le plateau de la chaîne LN24 mardi soir, pour y parler de son livre, L'Irréductible, Jacques Borlée s'est retrouvé, dans la foulée, au cœur d'une vive polémique où les réactions indignées à une partie de son intervention télévisée se sont multipliées. "Un passage a été complètement sorti de son contexte et jeté en pâture sur les réseaux sociaux pour faire le buzz", estime, passablement agacé, le coach des Belgian Tornados.
L'extrait en question se rapporte à l'évocation, dans son livre, de ce qu'il nomme "le syndrome Jesse Owens" - "Un athlète noir ne supporte pas d'être dépassé par un athlète blanc dans les épreuves de sprint ou les relais" - et que Jacques Borlée a intégré dans sa stratégie de course avant la finale des World Relays en 2015, lorsque le relais belge 4x400 m a remporté la médaille de bronze, "mais aussi dès 2010 aux Mondiaux en salle de Doha où j'avais demandé à Kevin de partir vraiment à fond pour déstabiliser nos adversaires", nous précise l'entraîneur bruxellois.
Qui, la veille, avait expliqué : "La plupart du temps, c'est tout le temps les noirs qui sont dominants en sprint. Et donc nous avons le syndrome Jesse Owens. Ils ont quelque chose de dominant par rapport à nous. Et c'est indéniable. Par contre, quand un blanc parvient à montrer qu'il est meilleur qu'eux, ils perdent pied."
Ce n'est certes pas la première fois que ce sujet est évoqué - dans la presse écrite, vérification faite, il l'a été dans les mêmes termes à trois reprises au moins depuis 2015 - mais bien la première fois que Jacques Borlée, qui passe plutôt pour un amoureux de l'Afrique - est taxé de raciste. "Je n'ai jamais voulu opposer les noirs et les blancs !, lance-t-il. Ce que les gens ne comprennent pas, ou ne veulent pas comprendre, c'est que je parle d'attitudes psychologiques dans le sport de haut niveau et du fait que les athlètes dominants - et dans le domaine dont il est question ici, il s'agit des noirs - n'aiment pas voir leur suprématie remise en question. Ce n'est même pas une théorie personnelle mais un constat : il arrive à certains de perdre leurs moyens quand on perturbe un peu leur mécanique. Et notre équipe a réussi à en tirer profit à deux occasions précises. Maintenant, je n'ai aucune envie de répondre à cette triste polémique qui est, selon moi, un signe des temps…"