Les Lakers, la Superteam qui prend l’eau
Les Lakers ont cruellement besoin d’un électrochoc pour retrouver des couleurs.
- Publié le 30-12-2021 à 08h58
- Mis à jour le 30-12-2021 à 08h59
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La "hype" était grande cet été… tout comme les inquiétudes. Les arrivées de Russell Westbrook et de Carmelo Anthony, notamment, pour épauler le duo LeBron James - Anthony Davis aux Lakers en a séduit beaucoup. Il faut dire que sur papier, on ne retrouve que des futurs hall of famer qui ont été, à un moment de leur carrière, les pièces maîtresses de leur franchise.
D’un autre côté, les craintes étaient, elles aussi, très légitimes. Non pas sur le niveau de ces joueurs hors norme mais plutôt sur le reste de l’effectif, complètement déséquilibré avec des vétérans (Ariza, Rondo, Howard…) signés au minimum syndical. Et comme on pouvait s’y attendre, la mayonnaise n’a pas pris. À l’heure actuelle, les Angelinos ne sont que 7e de la conférence Ouest avec un bilan en négatif (17-18).
LeBron James va-t-il à nouveau faire all-in à la trade deadline prévue le 10 février prochain ? Pas impossible d’autant que ce ne serait pas une première pour lui. On se souvient qu’en 2008, à Cleveland, il avait fait venir Wally Szczerbiak, Ben Wallace et Delonte West en dernière minute. Même chose en 2015, toujours chez les Cavaliers, avec les arrivées de Timofey Mozgov, JR Smith et Iman Shumpert. Et tout le monde a encore en tête la grande lessive de 2018 aux Lakers qui voyait notamment Brandon Ingram, Josh Hart et Lonzo Ball mettre les voiles.
Les besoins des Lakers
Faire le ménage, c’est bien, encore faut-il savoir ce dont on a besoin. Et dans la cité des Anges, malgré des joueurs comme Davis, LeBron et Westbrook, les manquements sont importants pour espérer rivaliser avec les grosses cylindrées de l’Ouest comme les Warriors et les Suns qui ne se contentent pas de miettes.
Premier besoin : un meneur défenseur. Si Rondo l’était à l’époque, l’ancien Celtic a fait son temps. Et les stats sont inquiétantes pour les Angelinos qui sont la 5e équipe de NBA à "offrir" le plus de points aux meneurs adverses (24,3 points de moyenne) et la 4e à laisser le plus de passes décisives aux distributeurs (9,1 par match). En playoffs (s’ils se qualifient), les Lakers devront affronter des meneurs comme Chris Paul, Steph Curry, Damian Lillard ou encore Luka Doncic à l’Ouest. Sans un stoppeur face à eux, autant dire qu’ils n’ont aucune chance de s’en sortir.
Autre besoin, toujours défensif : le 3 and D. Traduisez : un shooteur à 3 points qui sait défendre. Alors Carmelo Anthony, Malik Monk et Wayne Ellington savent marquer mais de l’autre côté du terrain, c’est plutôt catastrophique. Un shooteur capable d’ouvrir les défenses et d’arrêter les ailiers adverses ne ferait pas de tort à cet effectif déséquilibré.
Enfin, on peut également pointer ce problème au rebond. Anthony Davis (quand il est sur ses deux jambes) n’est pas un vrai rebondeur. Actuellement, les Lakers sont la 21e plus mauvaise équipe (sur 30) au rebond. L’ajout d’un poste 4 capable de prendre des rebonds et, dès lors, permettre à Russell Westbrook d’accélérer le jeu, pourrait faire beaucoup de bien.
Quelles cibles avant la trade deadline ?
Les Lakers vont bouger, c’est certain. Mais leur marge de manœuvre est limitée, tant les contrats à côté des grosses stars sont minimes. Difficile de monter un trade à moins d’y ajouter 4-5 joueurs. Certaines pistes existent néanmoins. Si celles qui mènent à Fred VanVleet, Jerami Grant, Harrison Barnes, Dillon Brooks ou encore Myles Turner et Derrick White sont les plus intéressantes, elles sont aussi les plus improbables.
Tournons-nous dès lors vers d’autres cibles plus envisageables pour les Lakers. Des joueurs comme Buddy Hield, Robert Covington, TJ Warren, Kyle Anderson, Larry Nance Jr ou Josh Hart (les deux derniers étaient… aux Lakers) pourraient directement apporter quelque chose. Autre piste : celle des buy-out, ces joueurs qui décident de mettre un terme à leur contrat (et renoncent à une partie de leur salaire) pour rejoindre une autre équipe au minimum (spécialité des équipes de King James). De ce côté, pointons Kevin Love, Goran Dragic et Gary Harris. Quoi qu’il se passe, il va falloir bouger, car à 37 ans, LeBron ne peut plus porter une franchise seul sur ses épaules, aussi larges soient-elles.