Vous voulez vous frotter au 20 km de Bruxelles? Voici comment bien choisir vos chaussures de course
C’est un constat : les références ne manquent pas dans le monde de la course à pied.
- Publié le 27-05-2023 à 17h00
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Entre les Japonaises Asics et Mizuno, les Américaines Nike, HOKA et Saucony ou encore les Européennes Adidas, Salomon et On, il y en a pour tous les goûts. De quoi s’y perdre au moment de faire son choix.
Vendeur depuis trois ans dans la boutique spécialisée Trakks, à Jambes, Renan Gossiaux le sait mieux que quiconque, "sans conseils, il est très facile de choisir un mauvais modèle" : "Combien de fois n'ai-je pas vu entrer un client qui regrettait son achat précédent ? C'est dommage, d'autant plus qu'il suffit parfois de quelques minutes pour déterminer le modèle qui vous convient le mieux. Il suffit de se poser les bonnes questions" et d'écouter son corps.
Se baser sur sa morphologie
"Pour ne pas se tromper au moment de faire son choix, il est nécessaire de connaître le morphotype de son pied ainsi que sa foulée", explique Renan Gossiaux. "Les athlètes plus aguerris sont très au fait de ce genre de détails, mais c'est rarement le cas des débutants. C'est pourquoi les commerces spécialisés comme nous utilisent un tapis roulant et des caméras afin de déterminer s'ils courent de façon neutre, en pronateur (une inclinaison du pied vers l'intérieur, NdlR) ou supinateur (une inclinaison du pied vers l'extérieur, NdlR). Dès qu'on sait plus sur la technique de chacun, on se penche alors sur d'autres critères, comme le poids ou les antécédents physiques, pour peaufiner notre analyse" et ainsi limiter le choix final à quelques références.
Tester les modèles
"À part les coureurs qui se tournent toujours vers le même modèle, les probabilités de se tromper lorsqu'on commande sur internet sont extrêmement grandes." Pour Renan Gossiaux, qui rappelle que les pointures de ville n'équivalent pas les pointures en course, c'est clair : "Il faut tester chaque modèle avant de l'acheter." Un conseil qui vaut également pour les athlètes les plus expérimentés qui seraient tentés de changer de gamme. "Même eux ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Prenez On et Nike : le premier fabriquant taille très petit alors que le second correspond plus à nos standards. Et le problème s'observe aussi au sein d'une marque, comme Asics, où les modèles avec une plaque en carbone s'adaptent mieux aux pieds les plus fins alors que ce n'est pas le cas pour d'autres gammes."
Fuir le marketing
Outre l'importance de bien déterminer ses objectifs pour ne pas se retrouver avec des chaussures de trail en pleine ville, les spécialistes conseillent également de faire fi du matraquage publicitaire. "Nous sommes là pour freiner les ardeurs des gens. Pour ma part, je leur explique toujours pourquoi ils n'ont pas forcément besoin de la paire la plus chère ou réputée la meilleure. Il faut que chacun comprenne que la performance ne dépend pas uniquement de la popularité d'une chaussure." Et Renan Gossiaux de le répéter : "Ce qui doit guider l'achat d'un coureur, c'est sa morphologie et sa foulée."
Dépenser selon ses besoins
Dans un sport où il est également conseillé de "tourner avec deux paires pour éviter les blessures et travailler la vitesse d'une part et l'endurance d'autre part", chaque modèle coûte entre 100 et 250 euros.
"Actuellement, le prix médian d'une chaussure avoisine les 150 euros. Mais on peut aussi trouver des paires de qualité à 120 euros", estime le vendeur jambois, qui se montre plus sceptique sur les références à 80 ou 90 euros. "Bien sûr, il peut toujours exister des exceptions en raison de promotions ou de surstock, par exemple, mais il faut toutefois bien reconnaître qu'il est désormais difficile d'acheter une bonne paire à moins de 100 euros."