Des mauvaises notes dans les chœurs de mêlée
L’autre regard de Miguel Tasso
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/6cdf330f-6a65-4786-892d-f91e9547bc3a.png)
- Publié le 15-09-2023 à 09h17
:focal(2939.5x1968:2949.5x1958)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OBYZT3C2S5GLPKPKJBZMYWZHNI.jpg)
Les hymnes nationaux, chantés a cappella par de merveilleuses chorales d’enfants, ont suscité la polémique depuis le début du Mondial de rugby. En raison d’une superposition sonore, ils ont généré, en effet, une véritable cacophonie pour les spectateurs, dans les stades, et pour les téléspectateurs, devant leur écran. Dommage car, au départ, l’idée des organisateurs était originale. Mais, jusqu’ici, le résultat donne des boutons aux professeurs de musique les plus tolérants. Même les plus mauvais élèves de la fameuse école des fans n’auraient pu improviser pareil tohu-bohu, ou mêlée désordonnée pour reprendre une expression chère à l’ovalie.
C’est d’autant plus regrettable que, dans ce genre de compétition à dimension planétaire, le moment des hymnes est traditionnellement très émotionnel et symbolique avec une équipe faisant corps avec ses supporters et un patriotisme exacerbé dans les tribunes. Jusqu’ici, avec ces malheureux choristes chantant en canon, un public largué par le tempo et des joueurs plaqués au sol-mi-ré-do, la mauvaise note était salée. C’était la valse à mille temps, comme dirait Brel. En version The Voice, les candidats auraient été relégués sur la touche. Du coup, dès la deuxième semaine de l’épreuve, l’orchestre a modifié sa partition et refait ses gammes. Plus sobre et plus classique. Et d’ici au “prime time” du 28 octobre, il reste du temps pour trouver l’accord parfait et transformer l’essai. Haut les chœurs de mêlée !