Qui est Armand Duplantis, le recordman mondial du saut à la perche ?
Armand Duplantis a battu son propre record du monde en franchissant une barre à 6,23 m.
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- Publié le 18-09-2023 à 21h20
- Mis à jour le 18-09-2023 à 20h03
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Toujours plus haut, toujours plus impressionnant. Armand Duplantis a encore défié les lois de la pesanteur en améliorant d'un centimètre le record du monde du saut à la perche dimanche à Eugene. Il a mis entre lui et le sol 6,23 m. Le travail d'une vie. La passion d'une vie. Passé chez les pros en 2019, il a autant brillé par ses performances que par sa personnalité unique. Armand Duplantis n'est pas du genre à se torturer à l'aube d'une grande compétition. Malgré sa solitude, il ne cache aucune cicatrice derrière son large sourire. Mieux, il est taquin avec ses camarades. Le champion olympique 2021 et double champion du monde (2022 et 2023) a pourtant sacrifié, comme de nombreux sportifs de haut niveau, son enfance et son adolescence. La quête du défi ultime a guidé ses pas. Dans un documentaire intitulé Born to fly, le jeune réalisateur Brenan Robideaux a montré l'autre facette de la réussite. Celle des années plus compliquées marquées par le doute et les questions.
Durant le temps de l’insouciance, il sautait déjà dans le jardin familial. Viennent ensuite les années de lycée où il développe son caractère perfectionniste sous le regard complice de ses deux entraîneurs, sa maman suédoise Helena et son papa américain Greg. Son art exige une précision chirurgicale. Il n’est pas toujours compris. Armand Duplantis s’isole volontiers pour se retrouver avec son outil de travail. Ses perches en fibre de verre de 5,20 le fascinent. Il les adule. Il les déteste.
"Avec mes perches ? J'ai une relation amour-haine, dit-il. Je n'étais jamais aussi heureux que lorsque j'en recevais une nouvelle. J'ouvrais le tube, il y avait cette odeur de neuf, elles sont alors parfaites, sans aucune égratignure, toujours mon cadeau de Noël préféré !"
Il exècre l’échec. Il ne cache pas ses émotions. Un saut manqué pouvait le mettre en rage. Il a beaucoup pleuré. Il a surtout appris.
Avec l’entrée dans le monde pro, cet hyperactif a dompté ses émotions. Il les a canalisées pour prendre du recul et… de la hauteur.
"Mondo", qui avait explosé aux yeux du monde avec un titre européen en 2018 à 18 ans, a légèrement ouvert son univers cette saison en accueillant le Belge Ben Broeders dans son clan. La technique du saut est déjà presque parfaite. Son nouveau coach lui permet d’explorer d’autres voies comme le sommeil ou l’alimentation. Son papa a sauté jusqu’à 5,80 m. Le fiston de 23 ans vient de s’envoler à 6,23 m déjà.
