Du parfum polynésien au cours de géographie
L’autre regard de Miguel Tasso
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- Publié le 19-09-2023 à 08h19
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La Coupe du monde de rugby nous permet de revisiter ce bon vieil Atlas de géographie qui alourdissait jadis nos cartables. À l’heure où la nouvelle génération se nourrit de Google Maps pour placer Rome sur la carte, ce n’est pas un luxe. Parmi les vingt nations qui participent à la grande fête de l’ovalie, plusieurs n’ont guère l’habitude de défrayer les chroniques géopolitiques. Bref, l’occasion est belle, pour les élèves appliqués, de refaire tourner la mappemonde façon Visa pour le monde. Embarquement immédiat.
Et comment ne pas succomber, d’abord, à la magie des îles Tonga. Ce Royaume, perdu au fin fond de l’océan Pacifique, est, à chaque réveillon, le premier à entrer dans l’an neuf. Il ne compte qu’une centaine de milliers d’habitants, tous férus de rugby, comme il se doit pour une ancienne colonie britannique. En pirogue tahitienne, les îles Samoa sont à quelques milles nautiques et dégagent le même parfum exotique avec, en toile de fond, la même passion religieuse pour le ballon ovale. Dans le même coin du Pacifique Sud, les Fidji (800 petites îles et 900 000 habitants) complètent le puzzle polynésien. Les spécialistes disent que les Fidjiens sont au rugby ce que les Brésiliens sont au football : des artistes amoureux du ballon. Bon, il est l’heure de refermer l’Atlas, d’attacher les ceintures et d’armer les toboggans. Si, d’aventure, un Tonga – Samoa était au menu d’un quart de finale, il sera encore temps de se parer d’un paréo devant sa télé…