Les soucis s’enchaînent alors que les sportifs commencent à rallier le centre olympique.

A moins d’une semaine de la cérémonie d’ouverture des JO, même la mer a décidé de faire des siennes. Samedi matin, sur la célèbre plage de Copacabana, des tracteurs s’activaient pour monter des barrages de sable et empêcher d’impressionnantes vagues de quatre mètres de venir s’écraser contre le centre de presse, monté à quelques encablures de l’arène de volley-ball. Le tout sous l’œil ébahi, voire moqueur, des passants. Car il ne s’agit que d’une difficulté en plus, qui ne fait que rappeler à quel point l’organisation des Jeux olympiques s’est faite dans la douleur. Retour sur les points noirs des JO 2016, un événement olympique au goût amer pour les Brésiliens.

Des coffres vides

Les scènes de liesse populaire sur la même plage de Copacabana, en 2009, lorsque le CIO avait attribué les JO 2016 à Rio de Janeiro, ne sont plus qu’un lointain - et cruel souvenir. A l’époque, rien ne semblait pouvoir résister au Brésil, qui avait remporté, deux ans plus tôt, l’organisation de la Coupe du monde 2014. Le géant sud-américain pouvait compter sur une économie florissante.

Mais la chute des cours des matières premières en 2015 et le scandale de Petrobras ont plongé le Brésil dans une crise économique sans précédent. Après un premier recul de 3,8 % de son PIB en 2015, le pays est entré dans sa deuxième année consécutive de récession, ce qui n’était plus arrivé depuis les années 1930. Et alors que les programmes sociaux mis en place par l’ancien président Lula avaient fait sortir quarante millions de Brésiliens de la misère, cette nouvelle classe moyenne se paupérise.

Particulièrement touché par la crise, l’Etat de Rio de Janeiro se retrouve au bord du gouffre, avec des caisses vides. Cette année, son déficit devrait dépasser les 5 milliards d’euros. Policiers, médecins, professeurs, les salaires sont versés avec des mois de retard et certains établissements publics sont délabrés. Dès lors, les 10 milliards d’euros consacrés aux Jeux olympiques et les rallonges offertes aux entreprises pour terminer les chantiers dans les temps, font grincer des dents.

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