Le sursaut de la bête blessée ?

En léger recul sur sa chaise. Le visage fermé. Distant. Kristof Vliegen n'avait pas la tête des grands jours hier, lors de la traditionnelle conférence de presse à l'aube d'une semaine historique pour lui en Coupe Davis. Tout avait bien commencé pourtant. "

Thibaut Vinel

En léger recul sur sa chaise. Le visage fermé. Distant. Kristof Vliegen n'avait pas la tête des grands jours hier, lors de la traditionnelle conférence de presse à l'aube d'une semaine historique pour lui en Coupe Davis. Tout avait bien commencé pourtant. "Personnellement, je me sens en forme", souligne le héros principal du huitième de finale face à l'Australie. "Depuis 5-6 jours, je sens que mon jeu est bien en place."

Vient alors la série de questions, qui dérangent, sur sa situation sportive personnelle. Le regard s'assombrit. Les réponses sont brèves. Sèches. Pas hésitantes. "Je suis ici pour défendre les couleurs de mon pays. Je ne pense qu'à ça... Ma situation personnelle ne m'intéresse pas, l'équipe passe avant tout."

Et là, un journaliste d'insister sur les difficultés de sa campagne 2007 à la suite de ses défaites en cascade et la séparation avec son coach, Philippe Dehaes.

"Je ne me suis pas séparé de mon entraîneur, poursuit-il. Nous avons décidé ensemble de ne plus collaborer. Et mes défaites ? Cela fait six ans que je perds des matches."

Ses dernières grandes émotions, il les avait vécues au Country Hall à Liège face à l'Australie lors de la Coupe Davis. A nouveau, Fly boude son plaisir en évoquant ce souvenir.

"On ne reparle plus de l'Australie. L'aventure continue... Il faut voir le futur. Notre objectif est de prendre les trois points. Avec ou sans moi. Si j'ai la confiance du coach, je ferai l'impossible pour mon pays."

L'Allemagne plus homogène

Toujours avec une posture distante et agressive, Kristof Vliegen relativisait les bienfaits de sa fabuleuse épopée à Liège face aux Aussies.

"Avant mon huitième de finale, j'étais dans le même état d'esprit que maintenant. Je veux me battre pour mon pays et tout donner sans compter. Certains ont dit que mes succès face aux Australiens avaient lancé ma saison. Si c'est vrai, j'ai vite freiné par la suite... Je n'ai pas d'explication sur mes résultats et je ne pense pas que ce soit à l'ordre du jour."

Le Maaseikois n'était toujours pas plus loquace sur les chances des Belges face au voisin germanique. "L'Allemagne est plus forte vu que nous sommes en quarts. En plus, ils ont un joueur du top 10. A côté, ils ont quatre bons joueurs et une équipe plus homogène que la nôtre. J'avais joué Tommy Haas à Houston il y a quatre ans sur terre battue. Il n'avait pas été exceptionnel. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts... Il est difficile de nous situer par rapport à eux car nous ne savons même pas le nom des deux joueurs de simple. De toute façon, je ne me concentre que sur nous. Je me fous du reste."

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