Tommy Haas n'a pas peur des Belges

Il est à espérer pour les Belges que la terre battue vienne le freiner dans son élan... Tommy Haas (ATP 10) sera l'homme à battre, ce week-end à Ostende, si la Belgique désire rééditer sa performance de 1999 et atteindre les demi-finales de la Coupe Davis.

Serge Fayat

Il est à espérer pour les Belges que la terre battue vienne le freiner dans son élan... Tommy Haas (ATP 10) sera l'homme à battre, ce week-end à Ostende, si la Belgique désire rééditer sa performance de 1999 et atteindre les demi-finales de la Coupe Davis. L'Allemand, qui fêtait mardi son 29e anniversaire, est dans la forme de sa vie et à voir la mine peu participative qu'il afficha lors de la journée presse, Olivier Rochus et Kristof Vliegen n'ont qu'à bien se tenir...

"Nous ne sommes pas concernés par les Belges, expliqua-t-il, d'un ton assez sec. Nous ne regardons que nous. Nous savions que nous allions devoir jouer sur terre battue et cela ne nous pose pas de problème. Nous avons la meilleure équipe, mais les Belges possèdent l'avantage du terrain. Je n'ai pas été surpris qu'ils aient battu l'Australie, car cela fait un petit temps que Hewitt est à la peine et Guccione ne se déplace pas bien sur cette surface. Nous aimons le défi."

Promu au rang de numéro un mondial par Nick Bollettieri, dont il intégra la célèbre académie à 11 ans, considéré comme le successeur de Boris Becker en Allemagne après une accession en demi-finale de l'Australian Open en 1999, Tommy Haas vit aujourd'hui une deuxième jeunesse. Demi-finaliste à Melbourne, vainqueur à Memphis, et encore demi-finaliste à Dubaï, il a déjà gagné vingt matches cette saison, ce qui est plus que toute l'équipe belge réunie. Solide au service et conquérant du fond du court, il donne même l'impression de mieux jouer qu'il y a cinq ans lorsqu'il accéda au rang de n°2 mondial.

"C'est purement de la chance", sourit-il. Plus sérieusement, mes premiers résultats m'ont donné énormément de confiance. J'ai retrouvé le goût de la victoire et j'ai surfé sur cette vague, car je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose de spécial. Je joue juste bien les points importants", poursuivit le natif de Hambourg, qui ne s'arrête pas à son élimination précoce à Miami. "Cela m'a permis de bien me préparer pour cette rencontre. Le fait d'avoir battu Rochus récemment (NdlR : 6-0, 6-2 à Dubai) me donne un avantage psychologique, mais cela peut aussi pimenter la chose car il aura l'esprit revanchard."

De retour au sein du "Top 10" mondial Tommy Haas est avide de continuer sur sa lancée pour ramener son pays sur le devant de la scène en Coupe Davis. Triple lauréate de l'épreuve en 1988, 1989 et 1990 du temps des Becker, Steeb et Stich, l'Allemagne n'a, en effet, plus guère brillé depuis, sa dernière accession en demi-finale remontant à l'année... 1995.

"Nous sommes là pour gagner trois points. Je ne connais pas bien Vliegen. Il n'a pas très bien joué ces derniers temps, mais ses meilleurs résultats ont été obtenus en Coupe Davis. Et Rochus est quelqu'un de très constant. La Belgique, cela dit, me fait surtout penser à Malisse. Nous nous sommes côtoyés à l'académie de Nick Bollettieri et c'est un bon copain. Il m'a dit qu'il viendrait peut-être voir, mais je n'en suis pas sûr, car il paraît qu'il n'est pas en bons termes avec ses coéquipiers."

Surfez sur Amortie et Lob, le blog tennis de Patrick Haumont

http://amortieetlob.blogs.lalibre.be/

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...