"J'ai mal partout"

Tout avait pourtant bien commencé pour le Limbourgeois qui avait remporté la première manche au tie-break en signant une excellente prestation. Sur une terre battue particulièrement lente, il avait trouvé le bon rythme et avait pris son rival à la gorge. Hélas ! à 5-5 dans le deuxième set, le destin se chargea de chambouler ce scénario de rêve. "J'ai tenté un smash pour contrer un lob et j'ai ressenti aussitôt une vive douleur dans le bas du dos. J'ai tout de suite compris que c'était grave. J'ai même failli abandonner..."

Soigné sur le court par l'ostéopathe Jean-Louis Caverenne, Vliegen continua cependant le combat. Mais, diminué, victime de crampes multiples, il ne put qu'opposer son courage à un Tommy Haas qui n'en demandait pas tant. Après avoir remporté le deuxième set 7-5, l'Allemand s'envola à 5-1 dans le troisième. Avec la force du désespoir, sans plus vraiment y croire, le Maaseikois s'accrocha et revint à 5-4. "Le traitement de Jean-Lou me faisait peu à peu de l'effet. Mais je n'étais plus à 100 pc. C'est à peine si je savais frapper mes premières balles..."

Même les encouragements de la foule ne parvenaient pas à redonner la foi au Limbourgeois. Sans pitié, Haas scella le troisième set, 6-4. Et, dans la foulée, il offrit à son pays le premier point de ce quart de finale sur un 6-2 bien frappé. "Le gain du premier set m'avait lancé sur de bons rails. J'avais de bonnes sensations, un peu comme face à Lleyton H ewitt à Liège. Je ne sais pas si j'aurais remporté le match mais j'avais toutes mes chances..."

Le joueur belge ne masque pas une légitime déception. Il en a visiblement marre de ces pépins physiques qui freinent sans arrêt sa marche en avant. "C'est la troisième fois que mon dos me joue des tours cette saison. Cela devient inquiétant..." Hier soir, Vliegen n'était, en tout cas, pas très optimiste sur ses chances de rejouer ce week-end. "Deux vertèbres sont bloquées. Je sors d'un long massage mais je n'ai pas l'impression que ça s'améliore. Le médecin m'a conseillé l'acupuncture. On verra, ce samedi matin, si ce traitement porte ses fruits. Mais, il faudrait un petit miracle. Là, j'ai mal partout. J'ai le sentiment d'avoir mon dos complètement cassé !"

© La Libre Belgique 2007