La Belgique est à terre
Le rêve est en train de se transformer en cauchemar. Il faudra probablement un miracle, ce week-end, pour que la Belgique se hisse pour la deuxième fois de son histoire en demi-finale du Groupe Mondial de la Coupe Davis. Découvrez le blog de Patrick Haumont: "Amortie et lob"
- Publié le 05-04-2007 à 00h00
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Le rêve est en train de se transformer en cauchemar. Il faudra probablement un miracle, ce week-end, pour que la Belgique se hisse pour la deuxième fois de son histoire en demi-finale du Groupe Mondial de la Coupe Davis. A l'issue de la première journée de sa rencontre contre l'Allemagne, elle se trouve, en effet, le dos au mur suite aux défaites conjuguées de Kristof Vliegen (ATP 51) et d'Olivier Rochus (ATP 38) contre Tommy Haas (ATP 10) et Philipp Kohlschreiber (ATP 60). Pour espérer rééditer l'exploit de 1999, l'équipe belge devra désormais gagner les trois derniers points, à commencer par un double bien délicat samedi.
"Ce n'était pas prévu au programme", confia Olivier à l'issue de sa défaite, "mais je pense que nous ne pouvons pas nous reprocher grand-chose. Les deux matches ont été très serrés. Fly (NdlR : Kristof Vliegen) a mené un set et balle de 3-0 contre Tommy Haas et qui sait ce qui se serait passé s'il avait pu empocher la deuxième manche. C'est dommage, mais c'est le sport. Il nous est arrivé de gagner des matches serrés par le passé et cette fois la pièce est retombée de l'autre côté. On ne peut pas toujours avoir la réussite avec nous."
Sous pression à la suite de la défaite de Kristof Vliegen, Olivier Rochus n'aura, malheureusement, pas réussi à faire honneur à son rang de chef de file pour remettre les pendules à l'heure et permettre à la Belgique d'entrevoir la suite de la rencontre avec un certain optimisme. Le petit Auvelaisien se sera bien battu comme un lion sur la terre battue de la Sleuyter Arena, mais il a fini, lui aussi, par mordre la poussière contre le jeune Philipp Kohlschreiber, qui fit preuve d'un sang-froid étonnant pour un jeune homme de 23 ans célébrant son baptême du feu dans la compétition. Après 3h22, il dut baisser pavillon 6-3, 7-5 et 7-6 (7/4) pour pour sans doute sceller par la même occasion les espoirs de poursuivre l'aventure.
Un terrain miné
"J'ai eu des opportunités de renverser la situation en début de deuxième set et surtout dans le troisième, mais je dois reconnaître qu'il a fait un superbe match. Il a été là de la première à la dernière frappe et il a remarquablement bien joué les points importants. Il m'a sans doute manqué un ou deux entraînements supplémentaires sur terre battue à cause de ma blessure au talon et la surface ne m'a pas aidé non plus. Nous avions choisi la terre battue, mais nous n'avions pas demandé un terrain miné", pesta-t-il. "J'ai failli me tordre deux ou trois fois la cheville tellement il y avait des trous partout. Mais bon, ce n'est pas une excuse", ajouta le petit Auvelaisien, prêt à jouer le double au cas où ce samedi pour tenter de renverser la situation. "Ce sera dur, mais nous allons nous battre jusqu'au bout."
© La Libre Belgique 2007